mardi 2 août 2005

colder - heat (2005)


Evidemment avec un nom comme ça hein !! Boum de grands bouts de neurasthénie au kilomètre, déjà le premier album (le mal nommé Again) était un bloc froid et un brin conceptuel ( pour résumer Eno rencontre le coté atmosphérique de Joy Division), ici Marc Nguyen (alias Colder) persiste : Wrong Baby tube potentiel pour dance floor mélancolique, Losing Myself Neu ! et Can font un petite bébé répétitif, To The Music et Tonight du Talking Heads glacé, comme quoi le gars peut faire gigoter les arpions sur la banquise, Downtown Alan Vega (ou le pre Stephan Eicher) chez les esquimaux, le reste enfin la grande majorité de l’album reste fortement influencé par le Joy Division de Closer, enfin la seconde face de Closer, le coté apaisé et libéré trouvé comme par hasard par Martin Hannet, on le retrouve ici , notamment dans les trois derniers titres vraiment magnifiques, Your Face (ah ! L’orgue), Fade Away (le piano de M Satie), Burnt Out (ballade chromée.) La ou la chose devient quand même énigmatique, c’est que tous les titres sont scandés par la voix monocorde de Marc Nguyen, loin de Ian Curtis dépassé par ses émotions, ici il n’y a qu’une impression de contrôle froid, et paradoxalement l’émotion (ou plutôt une sensation persistante) provient de ce control même, comme si Heat n’était que ça en fait un objet d’art contemporain post moderne que l’on pourrait rapprocher par exemple des remakes glacés de Pierre Huyghe. Donc pour résumer, un disque à l’uniformité roborative, idéal pour l’autoroute, le TGV, un disque à écouter avant l’orage aussi, voilà c’est cela puissance de la monotonie. Vous allez pas aimer c’est pas grave, moi je reste dans mon coin morose.


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