Les Manishevitz n’avaient presque rien pour eux, le nom d’un vin casher et deux albums d’ indie-pop gentiment remplis de choses vaguement agréables et aimablement jolies.
Avec City Life c’est autre histoire, c’est un disque qui vous donne l’impression d’écouter le jeune Mark E Smith, Bryan Ferry, Captain Beefheart et Red Krayola tout à la fois. Ce n’est pas rien, c’est presque un tour de force. La voix du chanteur Adam Busch, jusqu’alors un peu mièvre, fanfaronne du côté du sarcastique et les chansons sautillent à présent comme si elles étaient saisies de spasmes divers et variés. En somme, on passe de la joliesse pelucheuse à la raideur bienvenue, de l’introspection pour rien à l’heureuse extraversion. On écoute ce disque en gardant au coin du bec le beau rictus de satisfaction qu’affiche immanquablement un amateur averti admirant une collection de beaux angles coupants. Dans le genre le premier titre Berreta est une excellente entrée en matière : riffs en carillon, solos extorqués, angularité et puis de bien beaux battements de mains.
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