J’ai mis du temps à le retrouver, mais c’est fait, il est là posé devant moi avec sa petite tête de vestige empoussiéré. Oh certes pas un grand disque, plutôt un épiphénomène sympathique, mais bon il y a parfois du plaisir à prendre à vouloir écouter des épiphénomènes sympathiques. Résumons à gros traits, les Nightingales (in french : les Rossignols) venaient de Birmingham et ils faisaient dans le post-punk bancal. Par commodité je dirai de leur premier album qu’il ressemble à du The Fall amoindri. Même anémie mélodique ankylosée de raideur bienvenue, même humour dédaigneux frôlant la litanie sarcastique. L’ombre luxée de Mark E. Smith rôde et il est même question d’un Irlandais qui aurait ouvert un restaurant tandoori c’est vous dire s’il on pouffe plus qu’à son tour. Le disque n’est pas grandiose — épiphénomènement sympathique disais-je –, mais dans ses meilleurs moments il a quelque chose de la punaise rouillée qui vous picoterait le fond des Converses, c’est déjà ça.
N.B. Le 15 mars 1981 Joe Crow l’un des ex Nightingales avait enregistré une chanson qui restera comme l’une des plus belles merveilles de l’électro minimale early eighties, je veux évidemment parler de Compulsion .
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