Tiens les Future Islands sont passés dans le Late Show de David Letterman. Samuel T. Herring s’est lancé dans un jerk improbable tout en se frappant très fort le torse tandis que le de plus en plus replet William Cashion triturait tranquillement ses quatre cordes avec la sérénité de celui qui sait. À vrai dire un joli moment de télévision avec de petits arpents croquignolets et de l’émotion, comme quoi les deux, l’émotion et le croquignolet ne sont pas incompatibles. Leur dernier disque Singles est vraiment très bien aussi. Le commensalisme entre la voix passée au papier de verre de Herring et la basse peterhookienne de Cashion s’y affiche à son zénith et les chansons sont presque à coup sûr accrocheuses. Sur Like the Moon Herring chante comme un Bryan Ferry qui aurait avalé Sam&Dave de travers. Seasons (Waiting On You) est une vraie merveille avec un refrain fatalement héroïque, Sun In The Morning est une « chanson d’amour » comme on en fait plus avec des paroles heureusement naïves et une conviction de tous les instants quant à Fall From Grace c’est le sommet de l’album, une ballade de pendu post punk tentée par le métal mortifère.
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