John Dwyer a une tête toute bizarre. Je ne lui confierai pas la garde de mes neveux. J’imagine qu’il serait pire que moi, qu’il leur ferait boire moult bouteilles de Romilar à même le goulot tout en leur faisant écouter un machin de Roky Erickson où il est question d’un chien à deux têtes. Bon j’exorcise tel un diacre tatillon, car nonobstant sa tête toute bizarre et ses faibles capacités de garde-chiourme John Dwyer continue d’être un drôle de musicien azimuté qui sort des choses et des bidules tout à fait aimables de ses deux guitares (une orange avec 6 cordes et une verte/noire avec 12 cordes). Tiens son dernier disque Floating Coffin est par exemple très bien. Il suinte indubitablement l’ergot de seigle frelaté pire qu’à Pont-Saint-Espritt et on y sautille allègrement entre des bousculades garage raides rouillées et des bidules aussi singuliers qu’une rencontre entre Can et les Byrds sur une table de dissection (comme si c’était possible). Si l’on ajoute que la petite troupe de similis toxicomanes qui accompagne John est parfaitement à l’unisson, l’euphorie n’est pas loin. En définitive un disque, rouge, raide, crispé et presque sauvage. Comme être presque sauvage c’est toujours être à moitié fou vous voyez certainement où je veux en venir…
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