lundi 4 septembre 2006

Tanakh - Ardent Fevers (2006)



C’est un disque qui ne révolutionnera rien qui confortera plutôt l’auditeur dans ses habitudes déviantes : le rocking chair le hamac fièrement tendu entre deux arbres qui ne demandaient rien ou même la simple chaise de jardin en plastique les pieds sur un restant de table avec sur la tête le soleil d’un août finissant laborieusement … belle attitude dégagée et languide de rebelle pour rien. Beau disque dégagé lui aussi apaisé calme on dira, ambré avec des orgues moirés des petits pizzicatos et de bienheureuses guitares pleines d’arpèges, pas de tension parce que la tension à la longue ça lasse, pas de mystère non plus, car à force de jouer au mystérieux hâlé on sombre dans l’énigmatique en rond et l’obtus ; Ce disque là « fièvre ardente » est fait de petits élans pas épiques, mais élégants, petits élans visant à ne pas matraquer l’auditeur. Ne cherchez pas de l'impétueux du détonant de l’explosif ! Il n’y a qu’une légère tension suggérée qui ne ressort vraiment que sur le meilleur titre de l’album « Still trying to find home » belle ballade pleine de calme à ses débuts ou la guitare, commence étouffée par la paume de la main droite près du chevalet pour finir dans une distorsion presque inconvenante. En condensant, c’est un bon disque non essentiel …

Pour en revenir au pizzicato ( le pizzicato c’est rigolo) il s’agit donc de pincer gentiment les cordes avec les doigts de la main droite au lieu de râper l'archet laborieusement. Plus rarement chez Paganini par exemple on se plait futé à utiliser la main gauche Il existe également selon mon informateur (Silien aka Le Doulos) une technique appelée « pizzicato à la Bartók » ou « pizz Bartók » (utilisée par Béla Bartók), qui se rapproche du slap à la basse on imagine pourtant difficilement notre vénérable Bela catogan au vent en technicien Jazz-Rock pompant pompeux finissant cadavre dans une glauque poubelle. Bon je m’égare encore une fois … et on m’attend dans le monde ! Pauvre monde.

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