Émile Verhaeren lui n’est pas un Dandy ou alors si peu un homme presque seul un moine dépenaillé de la poésie qui se souvient de sa jeunesse Flandrienne des nuages du vent de la spiritualité cachée de cette terre, son premier recueille Les flamandes est mal reçu. Il se replis alors dans un mysticisme forcené dans Les Moines ode bizarre à la Belgique. Il sombre petit à petit dans une dépression sans fonds, de ce puits il ressort trois livres terrifiants Les Soirs (1887), Les Débâcles (1888) et Les Flambeaux noirs (1888-1891) trois livres ou la mort rôde ou la folie affleure et semble trouver l’un de ses chantres les plus sombres. Pourtant Verhaeren renaît sa crise était une crise mystique avant toutes choses, il découvre le monde et ses changements, comprend que ce qui le faisait intimement son attachement aux campagnes à la terre est en train de mourir à petit feu, bientôt il aime les villes trouve qu’il y a de la poésie dans le spectacle de la vie moderne, l’industrie, les machines, le commerce, le rude travail des hommes et la vie des ouvriers ce monde est cruel mais il en perçoit le potentiel la sensibilité immédiate dans de grandes phrases un peu gauches assurément brumeuses et pleines d'éclairs, de ce tumulte ressort un grand livre Les Villes tentaculaires (1895).
Il ne tremble plus devant le monde et son mysticisme se transforme en une sorte de romantisme socialiste, il ne s’oublie pas écrit quelques poèmes humbles et lumineux sur l’amour qu’il éprouve pour une certaine Marthe Massin c’est elle qui l’avait sauvé en 1891, quelques-uns de ses plus beaux chants. En s’ouvrant à l’univers il a dominé ses peurs, pourtant le monde moderne le rattrape il s’indigne de la boucherie qui commence (La Belgique sanglante, 1915; Les Ailes rouges de la guerre, 1916) il perd tout espoir en l’âme humaine. Les machines se rebiffent la science se perd et il meurt écrasé par une magnifique machine, un train en gare de Rouen, curieux destin.
2 commentaires:
Merci pour cette belle interprétation de la vie de ce poete hors norme.
Une interprétation plutôt ironique et teintée de ce dépit subtil, surnois, comme il n'est pas rare d'en trouver chez les critiques français, notement lorsqu'ils écrivent sur un personnage célèbre qui ne soit pas de leur nationnalité. Emile Verhaeren était bien plus, certes, que cette ébauche de biographie ici le démontre. D'ailleurs le grand écrivain Stefan Zweig trace un portrait de cet homme de lettres belge – et qui était son ami – avec bien plus de précision et de profondeur que ledit bloggeur. À bon entendeur...
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