Le 18 mai 1980 - il y 14610 jours, 2088 semaines, 480 mois, 40 ans, 4 décades - Ian Curtis a pris la drôle d’idée de se pendre au plafond de sa cuisine à l’aide d’une corde à linge qui ne demandait rien à personne. C’était au petit matin, la météo n’était pas si désagréable que ça pour Manchester et le nord-ouest de l’Angleterre, une alternance de soleil et de nuages, 9°C à 6 heures, pas de vent, une humidité de 71% qui descendra à 49 % sur le coup de midi lorsque Deborah, la femme de Ian, découvrira le corps de son mari suspendu. On imagine que cette découverte fut un poil tragique... Le temps avance bien vite, il n’a jamais avancé aussi vite. 40 ans plus tard que reste-t-il de Ian Curtis ? Un petit sac d’os oublié au fond d’un cercueil enterré dans le modeste cimetière de Macclesfield, une trentaine de chansons à la poésie adolescente un peu pesante, le souvenir d’un type ordinaire dépassé par les événements : un mariage trop précoce, une maîtresse inaccessible et frôlant le pellucide, les intermittences du cœur, la maladie, l’épilepsie, ce « mal noir »... Que reste-t-il de Joy Division ? Une curieuse coalescence, la rencontre fortuite autour d’une table de mixage de quatre punks mal dégrossis et d'un toqué de studio (l’entité fulminante Martin Hannett), le flair de deux entrepreneurs post-situs (Tony Wilson et Alan Erasmus), le savoir-faire et le goût d’un graphiste hors normes (Peter Saville). En somme loin d'un quelconque culte idiot, il reste de l’alchimie.
2 commentaires:
C'est pas « décade » en français, c'est « décennie »…
Je sais.
Enregistrer un commentaire