Dans cette chrestomathie parue en 1978, on peut entendre une coterie de vrais faux punks blondis sous le harnais tordre et lessiver des rythmes jamaïcains pour mieux les laisser sécher sur un fil à linge plus pop-pop que mon omoplate gauche. Le guitariste est un réchappé d'une fameuse école de progressive music localisée à Canterbury, le bassiste un amateur averti de jazz sous toutes ses formes et le batteur, excellent au demeurant, est le fils d'un agent de la CIA. Malgré deux trois titres un peu faiblards et quatre décennies passées comme la Seine passe sous le pont Mirabeau l'ensemble reste à peu près écoutable. Il y a une très belle chanson consacrée à une jeune fille en mini-jupe qui attend le bus tout en faisant tourner son sac à main, une autre où il question d'un type au cœur brisé qui se retrouve tout seul et bien triste. À mon humble avis la meilleure chanson est la dernière, il s'agit d'un reggae plein de swing qui est constamment soulevé par des paroles à la portée philosophique non négligeable. À ce sujet et histoire de vous faire réfléchir un petit peu je me permets de recopier quelques strophes de cette chanson là :
One, two, one, two, three, four
Oh da la la
Don't ba bose da la lomb ba bay
Ping pong da la zoe da la la low
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