Alors, voilà le beau temps ! Fini le brutal, les mauvaises sueurs et la rancune des sentiments étalés, les tripes sur la table : non merci! Fini ce pesant sirocco que Nietzsche voyait marauder au-dessus du désert chez le lourd et lent Wagner. Fini le génie impoli, place à ce qui n’est que léger, car chacun sait que ce qui est bon est léger et que tout ce qui est divin marche d'un pied délicat.
On s’explique alors sans peine à soi même ce qui pousse son propre goût vers cette somme de légèreté représentée par Roger Rodier, une sorte de nostalgie de la nostalgie, ce léger regret en arrière et cette tristesse tranquille pas si enfouie là. Alors, restons pensifs et le front aux vitres, observons le tissu uni de l’existence et la légère mélancolie monter. Restons pensifs et écoutons cette musique suspendue, comme celle de Nick Drake comme certaines mélopées brésiliennes formant sensualité sans les corps. Regardons tranquillement le ciel bleu de l'abstraction et cette lumière si forte qu'elle pourrait faire apparaître le filigrane des choses; les « grands problèmes» si loin que...
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