L’inattaquable plongée mid-seventies Rock Bottom à beau être l'un des plus beaux albums d’anti-rock au monde, il y a dedans Nick Mason l'infirmier Pink Floyd et encore un peu quelque chose du Barnum dans les arrangements. Voilà peut-être pourquoi j'ai toujours trouvé plus à mon goût le Robert Wyatt mid-eighties celui du vieux chapeau pourri et des merveilles Cherry Red. Une voix, un orgue et rien de plus, ou presque. Robert le défenestré gazouille autour de quelques génocides divers et oubliés celui des Indiens d’Amérique, celui des Timorais orientaux, il est question de lutte des classes, de mass medium et de temps de cerveaux disponible. C'est un disque qui pourrait avoir été écrit par Noam Chomsky. Bienheureusement il est chanté par Robert Wyatt, ce formidable porte-parole du Parti communiste britannique. Là oui très haut dans les limbes, c'est lui.
(On me chuchote qu'un Wyatt fredonnant le bottin pourrait être tout autant politique puisque ce qui est surtout politique chez lui c'est sa voix et avant tout sa voix. Je ne sais pas ; peut-être, allez savoir ?)
3 commentaires:
ça c'est amusant, je m'acharne à appeler le printemps avec cette ritournelle ces temps-ci : https://www.youtube.com/watch?v=9bGv13da2ik
Ah te voilà pomponette !
J'ai le furetage fidèle
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