C’est le septième album de John Cale et son premier album studio depuis Helen of Troy en 1975. La pochette est « réalisée » par Andy Warhol et il a été enregistré dans les studios CBS à New York. Le premier titre Dead or Alive ressemble à une chute punk de Paris 1919 son fameux album de 1973 (je parle aussi pour les béotiens). Le second titre Strange Times in Casablanca barbotte dans le marigot new wave de l’époque, mais sans grand charme il faut bien le dire, Cale est tout juste un poil excité et il tient à le faire savoir. Le troisième titre Fighter Pilot est un bel exemple de paranoïa para militaire avec des effets flanger un peu partout et une petite armée de filles qui chantonnent dans le fond (les Mo-Dettes) . Le quatrième titre Wilson Joliet est la vraie merveille du disque, un début gentiment raide, clavier rêche, tambour martial, guitare carillonnante et trame répétitive. Il faut attendre le milieu du toutim pour entendre le fou qui sommeille en Cale gigoter vraiment. La fin toute pleine d'exhortations diverses et variées est terrifiante et ne peut être que l’œuvre d’un agité du bocal sérieusement atteint. Après ce climax un poil névropathique, le reste du disque semble presque un peu trop sage. Il y a une belle version du classique country Streets of Laredo qui vire à l’épique, une ballade un brin glutineuse (Riverbank), et deux titres globalement englués dans ce que l’ami Cale peut parfois produire de plus dispensable : la pénible chanson titre, Honi Soit, chantée en français et Russian Roulette un « rock » assez pataud.
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