Beau, blond, bronzé, avec de grandes dents, une voix de fausset et une petite science de la pop douce et ensoleillé Mark Eric avait presque tout pour lui. Il n’en fera pourtant quasiment rien abandonnant une « carrière musicale » légèrement prometteuse pour se recycler piteusement dans cette sale chose qu’est le cinéma (une rainette gluante vaguement art global qui se veut plus grosse qu’un bœuf). C’est assez dommage car son seul et unique effort discographique, ce A Midsummer's Day Dream dont il est ici question, est vraiment bien. Un peu planté en 1965 quand nous sommes en 1968 mais ce n’est pas très grave, les arrangements de cordes qui rappellent les meilleures productions de Curt Boettcher sont bien plus révolutionnaires que nombres de pavés lancés au petit bonheur la chance. On passera sur le falsetto un brin aléatoire de Mark Eric - celui de Brian Wilson l’est presque tout autant - et on sautillera doucement tout en l’écoutant gazouiller un peu de travers ses histoires de surfeur mélancolique. Pour vous faire une courte idée écoutez Take Me With You, orchestration luxuriante, joli vibraphone et cœur fragile, de la sur-variété comme on en fait plus.
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