« La répétition est le moyen didactique le plus efficace pour agir sur la mentalité populaire »
J’aime beaucoup Scritti Politti, tout Scritti Politti. Le Scritti Politti « commercial » celui où Green Gartside semble découvrir Arif Mardin, les disques Atlantic, Michael Jackson, mais aussi le Scritti Politti des débuts, le Scritti Politti tâtonnent, avant-gardiste par défaut plus que par volonté (l’incompétence technique aide souvent aux velléités avant-gardistes), raide comme une trique avec cette grosse basse qui monte et qui descend. A cette époque Green Gartside ne veux pas encore faire semblant d’être une pop star, il ne jure que par Gramsci, cite plus souvent Derrida que la Tamla-Motown et pour tout dire son engagement est bien plus extrémiste que celui de mon genou gauche. Il faut écouter ces débuts-là, un parangon de DIY (Do It yourself) rassemblé dans la compilation Early, c’est du tout bon pour qui aime les choses raides, accidentées et un brin aléatoires.
P.-S. Les deux derniers titres enregistrés un peu plus tard avec Robert Wyatt (autre fameux gauchiste) sont déjà bien autre chose. Moins de raideur, plus de souplesse Lions After Slumber est une promesse de chanson soul aux yeux bleus quant à The Sweetest Girl c’est la plus belle chanson de Green Gartside un faux reggae famélique avec l’orgue de Wyatt dans le fond, une chanson extraordinaire.
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