jeudi 18 octobre 2012

Bob Mould - Silver Age (2012)

 

Tiens le nouveau disque de Bob Mould est sec et nerveux comme un disque de jeune homme. Enfin comme pouvaient l’être les disques de jeune homme il y a belle lurette lorsqu’ils n’étaient pas mous et glandulaires avec des airs brinquebalant de babioles néo hippie. À ce sujet, je me demande si le gout néo-hippie n’est pas le pire de tout ce qui nous entoure. Quand je parle de gout néo-hippie, je parle de la clique indie-pop, de ces presque trentenaires barbus que l’on imagine portant des Converses tout en écoutant tardivement Nick Drake. Bref, ces gars ne m’inspirent qu’un morne mépris et pourtant je méprise très peu. Pour en revenir au vrai sujet de cette faible notule il faut bien dire que l’on ne pourra jamais suspecter Bob Mould d’être un néo hippie et puis il ne sera jamais glandulaire, lui. Disons que c’est un ours nerveux que l’on imagine bien incapable de porter une barbe fictivement négligée et des baskets absurdement cools. Donc sec, nerveux,  Power trio comme au premier jour. Sautillant sur les grondements d’une pop broyée pilée, les muscles usés, mais saillants et puis cet air de dire qu’il ne sera jamais trop vieux pour contenir une rage à jamais juvénile. Bref un type que l’on aime, que l'on aimera certainement ad vitam aeternam comme d’autres aimeront ad vitam aeternam l’autre grand songwriter du Minnesota (Bob Mould c’est un peu notre Dylan à nous). Les trentenaires peuvent toujours s’accrocher, il n’y a que les petits jeunes et les vieux et presque vieux pour valoir vraiment quelque chose. Voilà pour la musique.



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