La lumière manque, dommage pour un mois de mai, ce devrait presque être l'été, mais là non le ciel reste désespérément plombé, ont pourrait juste espérer la lumière économe d'un ciel flandrien, un ciel à la Vermeer , mais même pas, rien, nada, du gris, rien que du gris... Il serait bien extraordinaire que des milliers d’événements qui surviennent chaque année résultât une harmonie parfaite, mais il y a cependant certaines choses qui ne passent pas, cette météo problématique par exemple. L’homme n'obéit qu'à l'univers, et là l'univers nous intime l'ordre d'être tristounet... oh nous essayons bien de lutter contre tout ça, contre l'univers, contre le tristounet, nous cherchons le bleu derrière le gris, j'ai même fait l'effort de chercher le soleil, là où il se trouve habituellement : en Crête, je n'ai trouvé qu'un vent mauvais, une faible lueur cachée derrière de gros cumulus anthracites, c'était entre d'autres nuages, des nuages de cendres. La seule lumière que j'ai trouvée là-bas en Crête c'est la lumière de la musique que j'avais emmenée avec moi, deux trois choses que je n'évoquerai pas, elles doivent rester secrètes, ce disque de Rose Melberg, un beau disque...
Je ne sais pas si vous connaissez Rose Melberg, c'est une fille de Sacramento un peu boulotte qui chantait et jouait chez les Tiger Trap, les Softies deux groupes indie-pop charmants (mais limités par leur charme) Rose s'est ensuite affinée, a publié en dix ans trois disques magnifiques, c'est son deuxième Cast Away the Clouds que j'ai emmené en Crête avec moi. C'est un disque tellement personnel qu'en l'écoutant vous pourriez avoir l'impression d'être assis sur un nuage à côté de son auteur. Un cadre intime et doux pour des choses très simples : une guitare acoustique, quelques touches de piano, une flûte, des chœurs occasionnels et puis des chansons d'amour tristes, de la douceur sur des cœurs brisés, mais jamais de larmoyant, pas trop de « joli tristounet », le disque d'une fille qui commence à grandir, qui coupe dans la brume de sa vie quotidienne et frappe là où ça compte. Vous pouvez l'écouter à votre tour, où vous voulez, sous les nuages, face au soleil, enfin si vous parvenez à trouver un peu de soleil, j'ai des doutes.
dimanche 9 mai 2010
Rose Melberg - Cast Away The Clouds (2006)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire