vendredi 29 août 2008

Justen O'Brien & Jake - Time Will Tell (1978)




Je me sens maussade et mal disposé envers moi-même, je tremble de mépris envers moi-même, en plein désaccord ; fuyant et faux, une culbute manquée, une énorme contradiction pétrie en forme d’homme improbable, un gâchis perpétuel et des regrets… Tout cela n’est guère réjouissant, porte peu à la rigolade mousseuse et pour tout dire ne concerne que moi. Néanmoins il y a des disques qui attendent, alors parlons plutot des disques !
Tiens creusons dans de l’oublié, déterrons un sombre magot, soyons abscons et comme noyés dans la masse d’un brouillard palimpseste. Le sombre magot du jour sera ce disque de Justen O'Brien. Ne me demandez pas la topographie d’une quelconque Île au trésor, c’est un secret et j’ai avalé ma boussole, sachez seulement que ce magot là résonne comme du Love (vous voyez Love ?) et que puisque que quand il y a un peu de Love dans l’air il faut un Arthur Lee pour faire bonne mesure, notre oublié ami du jour Justen O'Brien fera donc office d’espèce d’Arthur Lee... Un Arthur Lee, en pire, de seconde main, mais omniscient car pratiquant tous les instruments de son disque hormis les peaux qui seront battues par un certain Jake ! Ce disque là, le disque de Justen bidule, est un machin mordoré anachronique, plus que transparent en 1978 mais vaguement agréable aujourd’hui ; une petite grâce grêle, des jolies guitares avec un joli fuzz, du psychédélisme de salon bien repassé et bordé de jazz avec par-dessus un crooner relâché-amoindri qui semble siroter un synthétiseur-bulle sans olives… Ajoutons une belle moustache frémissante pour chapeauter le tout et le tour est joué. Un drôle de tour sans magie, mais avec un petit charme, pas de quoi faire sourire le misanthrope demeuré en lui-même ; il peut parfois sembler s’occuper d’autre chose que de lui-même, sachez que c’est un prétexte.

1 commentaire:

pepito a dit…

j'aimerais ça, parfois, être toi. pas toujours, parfois.