mercredi 14 mars 2007

Le « croquignolet » du jour - Roky Erickson



« Et j’ai pensé que cette longue poursuite d’un homme par une sorte de mauvais destin n’était pas la poursuite d’un homme par le destin
mais d’un homme par les hommes, par un groupe déterminé d’hommes,
et que cela ressemblait terriblement à une histoire d’initiés. Il n’y a que les haines d’initiés qui soient si longues et acharnées,
Mais qu’ai-je à foutre des initiées ? moi,
A.A.,
Qu’un avais-je à foutre il y 2 000 ans à Jérusalem lorsque j’ai été mis en croix? »



Ma barbe me gratte, ne me regardez pas comme ça ! Je ne suis plus rien, ne me regardez pas! , Je suis au-dessus, je suis au-dessus de moi, en dessous c’est rien, rien rien je vous dis.. Dessous c’est plus rien… Je suis au-dessus … l’ami du malin. Le malin hé, hé ! Je suis l’élu, le putain d’élu ! Ne me regardez pas, plus rien que je suis, ne me regardez pas vous allez mourir. Je suis un alien, je viens de Mars, sortez ne me regardez plus ! Je vais vous manger! Je vais vous manger le foie, les intestins, je vais boire votre sang, je suis un putain de vampire, sortez c’est mieux pour vous, laissez-moi ! Me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça…
La question c’est quoi hein ! ? Vous êtes là pourquoi? C’est ma mère ? Salope sainte nitouche ma mère, elle a caché le malin en moi ! Des grands coups de ceinturon, J’aurais du la jeter aux alligators dans le désert, elle aurait plus chanté son opéra de mes deux ma mère, si elle avait été bouffée par les alligators, ils auraient croqué son crâne.. et son crâne il aurait explosé sous les dents des alligators… son crâne pourri dedans il aurait explosé dans le désert ! Merde quoi y a pas d’alligators dans le désert ? Je l’aimais pas ma mère, elle m’aimait trop avec son ceinturon…
Après j’ai joué du piano, du piano avec des lames de rasoirs sur les touches. Touchez pas à mon piano ! J’étais tout petit, un gnome sans barbe alors je jouais debout du piano, du piano debout avec des lames de rasoirs, faut pas m’la faire, hein ! Me regardez pas comme ça !! Après le type dans la rue, le chimiste là comment qui s’appelait déjà : Tom Hall voilà Tom Hall, il m’attrape dans la rue et il me fait prendre des seaux d’acid, il vient avec nous et il joue de la cruche électrique, putain de treizième étage, putain de cruche électrique, putain d’acid ! Apres la Californie, le chimiste y me trimballe là-bas, là-bas y a des trucs, des champignons, de la méthédrine comme y disent, des types bizarres avec des barbes qui grattent, des filles nues, des filles à poil bordel de merde ! Mais moi je retourne chez moi au Texas faut pas m’la faire. Je retourne chez moi sinon le diable il va me punir, et toc vlan merde v'là les flics qui me chopent avec du haschisch dans les poches, du haschisch sans déconner ! Je voulais les manger les flics alors il mon laissé le choix entre la prison et l’hôpital où y a les fous, alors moi finaud j’ai pris le truc avec les fous.. Faut pas m’la faire. Ne me regardez pas comme ça ! Après je m’évade de chez les tarés, je suis pas taré moi merde quoi ! Ils me rattrapent, il me colle sur une table, ils me balancent des électrochocs comme y disent, et c’est l’enfer vraiment… c’est là que je suis devenu moi, que j’ai commencé à être au-dessus de moi et de cette putain de barbe qui gratte, avec des miettes, du jaune d’œuf, putain de barbe, me regardez pas comme ça ! L’enfer c’est mon truc, le diable m’a choisi, je garde la porte de l’enfer avec un chien à deux têtes, alors tous ces docteurs, toutes ces infirmières, des tarés des vrais eux ! Ils peuvent pas me tenir comme ça ! Ils peuvent pas déconner avec l’élu du diable ! Ils veulent me garder, mais ils se rendent pas compte de mes pouvoirs ! Je vais m’évader, je vais me cacher au Kremlin, au Kremlin ils pourront jamais me retrouver, la CIA les docteurs, ils pourront pas me retrouver, qu’ils crèvent je les attends à la porte, ça va chauffer.
Je suis déjà libre d’ailleurs, je suis libre, je suis libre et ma barbe me gratte… me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça… SORTEZ !

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