Je ne sais pas si je vais vraiment vous parler de ce disque ! Mes connaissances en musique jamaïcaine ayant la consistance et l'allure du semi-hagard bouche bée devant la Joconde qu’il vient de découvrir en station debout forcement (assez rapide la station faut pas rester trop longtemps devant l’oeuvre sinon ça bouchonne et ça piaffe derrière merde quoi !! …) Donc pour synthétiser The Congos c’est beau c’est même très beau et le fait que ce soit beau est irrévocable… écoutez ce disque c’est un ordre !Bon voilà que devant cet argument définitif le contingent le plus pressé de notre efflanqué lectorat doit donc nous quitter … les autres (les plus languides et attentifs ?) peuvent rester voire même en catimini allumer un spliff accompagnateur …
Peut être pour attraper les Congos , les saisir par le biais (biais c’est le mot) du croquignolet Perry, le véritable maître d’œuvre du truc … Lee « Scratch » Perry génie allumé au chanvre et au rhum , inventeur autoproclamé du Reggae , découvreur de Toots et de Marley, producteur pléthorique de centaines de hits concoctés dans son antre « L’arche noire » … l’arche perdue des rastas … Perry l’inventeur du reggae donc, du dub et des remix(s) avant l’heure … un génie quoi ! Mais un drôle de croquignolet néanmoins, tendance mystique sautillante (y a schisme chez les croquignolets.) Perry l’un de ces êtres flottants ayant eu l’inégalable particularité de devenir fou …mais fou à plusieurs reprises , cocasse non ?
« Hearth of Th Congos » arrive en pleine crise dans une période un peu aléatoire où Perry prends l’idée saugrenue de gribouiller tout ce qui l’entoure … meubles, ascenseurs, automobiles, tapis, êtres humains, lui-même ? s’autogribouille t-il grande question ! Cette somme de signes pourtant n’a rien d’inquiétant si on la compare à son pétage de plomb le plus fameux, son chef-d'œuvre : Un jour il inonde sa maison, construit une île avec de la glaise dans la salle à manger ! Une île sur laquelle il plante un palmier ! Un peu plus tard (sûrement lassé), il rajoute un peu d’essence dans l’eau et fait flamber le tout ! Accessoirement Perry s’habille de manière disparate, il est paranoïaque et complètement exhibitionniste fréquentant de peu coquettes prostituées avec une assiduité maladive … Rhum, chanvre et petites pépés,Jah par dessus le tout , grand cocktail !
Si l’album des Congos paru au milieu de tout ça est si bon c’est que curieusement il est d’une cohérence extraordinaire, parfaitement ajusté, loin des approximations fumeuses du Perry de l’époque qui était très bon sur le court mais approximatif et très peu cohérent sur la longueur d’un album. On parlera d’alchimie, de bienheureuse concordance entre les intuitions géniales de notre croquignolet scratcher et les fameux Congos. Hein ? Les Congos on y vient quand même ! Les Congos fruit à la peau tendre, fruit ouvert et découpé en fines tranches translucides … fruit posé délicatement sur le mille feuilles rythmique habituel. Ah ! Ces voix quelles voix ! et le travail sur celle-ci quel beau travail ! Bordel de Jah ! Le duo formé par Cedric Myton et Roy « Ashanti » Johnson à un grain unique, entre le ténor pas assumé et le fausset cristallin quelque chose d’enroué dans le spirituel , de doux de même très doux , d’une tonalité craquante d’une mélancolie presque impalpable « Open up the Gate » ah !que c’est beau ça ! Même si chaque titre est superbement travaillé suivant son humeur propre (toc) la production n’est pas tout (et de prime abord), les battements tribaux qui ouvrent de « Congoman » par exemple ne sont qu’un facteur déclenchant, ce qui rend le morceau étonnant voire lumineux (spirituel ?) c’est la manière dont les voix et les harmonies se tissent presque en dehors de cet arrangement, mais paradoxalement en faisant de celui-ci un socle, l’émotion toute particulière résidant dans cette distance dans ce quelque chose qui flotte entre l’inventif et l’âme, l’impression ! Grande force de l’impression !Perry est un grand impressionniste ! L’album est merveilleusement tenu par une cohorte de musiciens merveilleux ("Sly" Dunbar and Co), Gregory Isaacs en guest (le Gregory Isaacs !) avec deux trois Heptones sortis de leur grotte sous-marine et des chœurs je ne vous dis pas les enfants … Tout cela baigne dans le quasi mystique à effluve, ajoutons doctement que chaque titre apporte quelque chose de neuf : une syncope inusitée, une mélodie difficilement oubliable, un rythme ou un arrangement singulier, « Nicodemus » Jah que c’est bon !
Mais hâtons-nous (l’auditoire s'engourdit). Pour un peu on classerait « Hearth of The Congos » pas loin du gracile « East of the River Nile » d’Augustus Pablo qui lui-même est à ranger à deux trois mélodicas près de la chose fermée de la sinistre division de la joie, comme quoi tout est dans tout,. Jah me tambourine !
Peut être pour attraper les Congos , les saisir par le biais (biais c’est le mot) du croquignolet Perry, le véritable maître d’œuvre du truc … Lee « Scratch » Perry génie allumé au chanvre et au rhum , inventeur autoproclamé du Reggae , découvreur de Toots et de Marley, producteur pléthorique de centaines de hits concoctés dans son antre « L’arche noire » … l’arche perdue des rastas … Perry l’inventeur du reggae donc, du dub et des remix(s) avant l’heure … un génie quoi ! Mais un drôle de croquignolet néanmoins, tendance mystique sautillante (y a schisme chez les croquignolets.) Perry l’un de ces êtres flottants ayant eu l’inégalable particularité de devenir fou …mais fou à plusieurs reprises , cocasse non ?
« Hearth of Th Congos » arrive en pleine crise dans une période un peu aléatoire où Perry prends l’idée saugrenue de gribouiller tout ce qui l’entoure … meubles, ascenseurs, automobiles, tapis, êtres humains, lui-même ? s’autogribouille t-il grande question ! Cette somme de signes pourtant n’a rien d’inquiétant si on la compare à son pétage de plomb le plus fameux, son chef-d'œuvre : Un jour il inonde sa maison, construit une île avec de la glaise dans la salle à manger ! Une île sur laquelle il plante un palmier ! Un peu plus tard (sûrement lassé), il rajoute un peu d’essence dans l’eau et fait flamber le tout ! Accessoirement Perry s’habille de manière disparate, il est paranoïaque et complètement exhibitionniste fréquentant de peu coquettes prostituées avec une assiduité maladive … Rhum, chanvre et petites pépés,Jah par dessus le tout , grand cocktail !
Si l’album des Congos paru au milieu de tout ça est si bon c’est que curieusement il est d’une cohérence extraordinaire, parfaitement ajusté, loin des approximations fumeuses du Perry de l’époque qui était très bon sur le court mais approximatif et très peu cohérent sur la longueur d’un album. On parlera d’alchimie, de bienheureuse concordance entre les intuitions géniales de notre croquignolet scratcher et les fameux Congos. Hein ? Les Congos on y vient quand même ! Les Congos fruit à la peau tendre, fruit ouvert et découpé en fines tranches translucides … fruit posé délicatement sur le mille feuilles rythmique habituel. Ah ! Ces voix quelles voix ! et le travail sur celle-ci quel beau travail ! Bordel de Jah ! Le duo formé par Cedric Myton et Roy « Ashanti » Johnson à un grain unique, entre le ténor pas assumé et le fausset cristallin quelque chose d’enroué dans le spirituel , de doux de même très doux , d’une tonalité craquante d’une mélancolie presque impalpable « Open up the Gate » ah !que c’est beau ça ! Même si chaque titre est superbement travaillé suivant son humeur propre (toc) la production n’est pas tout (et de prime abord), les battements tribaux qui ouvrent de « Congoman » par exemple ne sont qu’un facteur déclenchant, ce qui rend le morceau étonnant voire lumineux (spirituel ?) c’est la manière dont les voix et les harmonies se tissent presque en dehors de cet arrangement, mais paradoxalement en faisant de celui-ci un socle, l’émotion toute particulière résidant dans cette distance dans ce quelque chose qui flotte entre l’inventif et l’âme, l’impression ! Grande force de l’impression !Perry est un grand impressionniste ! L’album est merveilleusement tenu par une cohorte de musiciens merveilleux ("Sly" Dunbar and Co), Gregory Isaacs en guest (le Gregory Isaacs !) avec deux trois Heptones sortis de leur grotte sous-marine et des chœurs je ne vous dis pas les enfants … Tout cela baigne dans le quasi mystique à effluve, ajoutons doctement que chaque titre apporte quelque chose de neuf : une syncope inusitée, une mélodie difficilement oubliable, un rythme ou un arrangement singulier, « Nicodemus » Jah que c’est bon !
Mais hâtons-nous (l’auditoire s'engourdit). Pour un peu on classerait « Hearth of The Congos » pas loin du gracile « East of the River Nile » d’Augustus Pablo qui lui-même est à ranger à deux trois mélodicas près de la chose fermée de la sinistre division de la joie, comme quoi tout est dans tout,. Jah me tambourine !
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