Jonathan, Jonathan,
I wanna know something,
Well have you ever been to Bermuda?
Il y a d’abord cette pochette merveilleusement cheap où tout est résumé, l’ingénuité, le chœur qui sort et passe dans le micro tout ça, du candide endossé et résolument ! Et en plus de la pochette et à l’intérieur de celle ci il y a des chansons ! Des chansons sur les extras terrestres sur les ballades en été, une sur la plage dans le genre « super chouette il fait beau tout le monde à poil.. » … Que des choses simples quoi ! Il y a aussi une chanson plus problématique sur un peintre fameux qui s’est coupé une oreille (je ne sais pas si cela fait mal, je vais essayer), une sur l’enfance qu’il faut défendre(ça j’ai essayé l’enfance), une sur les joueurs de base-ball et même une sur les emballages de chewing-gum ! Il y a aussi ce truc définitif sur les jeans, avec ces paroles définitives : « Il n’y pas de Wrangler ici, on s’en va » et les chœurs qui répondent « Pourquoi pas des Levi’s ? Pourquoi pas des Levi’s ? . » … Il y a surtout cet hymne plein d’autofiction mesurée « Down in Bermuda » le chose la plus tendre émouvante et sincère écrite sur les … bermudes ?. Bon les chansons parlent de tout ça mais elles sont faites de quoi hein ! ? et comment ? Et bien toujours la même chose … guitare acoustique en avant, choeurs aléatoires en arrière mais cœur surtout et un peu partout. Du Lou Reed candide du Chuck Berry qui n’aurait jamais fait la chose du Budy Holly sans les lunettes, des bouts Doo Woop et même la lascivité émue de la musique brésilienne qui pointe son nez (mais pas son string.)Tout cela pourrait verser dans l’auto parodie et la redondance tant le territoire de Jonathan semble ténu. Mais non et là est le miracle ! Il y a toujours cette fraîcheur cette candeur inattaquable et non feinte …quasiment magique ! Ecoutez le dernier titre « Now is Better than Before » avec ses maigres arpéges de guitares, un titre qui change l’atmosphère de la pièce où il a le courage de se déployer modestement, de quoi être heureux au moins cinq minutes.. Dieu me chatouille !
2 commentaires:
Bonjour,
Euh, juste pour que les choses soient claires, je crois que "Down in Bermuda" parle des Iles Bermudes, pas des bermudas... C'est une reprise en fait, probablement des Dell-Vikings. Le côté autofiction était encore plus présent en concert, comme l'atteste la version "Monologue about Bermuda" sur l'album "Having a party with Jonathan Richman" en 1991. Si vous voulez savoir comment Jonathan Richman est passé des Modern Lovers première période aux albums Beserkeley, écoutez cette chanson !
Y me semblait bien aussi :)
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