jeudi 1 juin 2006

Le « croquignolet » du jour - Captain Sensible



Au fond le mouvement punk n’était pas une chose aussi drôle que ça. On imagine difficilement une soirée passée avec les Clash par exemple, le top au niveaux conscience politique mais alors flop total au niveau du guilleret et de la rigolade mousseuse. Je ne parlerai pas des sinistres Sex Pistols entre les deux déménageurs cockney presque lobotomisés et les deux autres là … Sid le vicieux et sa chaîne de vélo et Johnny le pourri qui devait avoir un humour assez déliquescent selon mes informateurs … Les punks étaient glauques pas drôles quoi … Heureusement qu’il y avait au milieu de ce malpropre boyau les merveilleux Damned pour ramener tout ce mouvement de pourris sybarites vers la poilade et les confettis. Les Marx Brothers du punk quoi les Damned avec leur Groucho à eux le bien nommé Captain Sensible. Que voulez-vous un type qui aimait les robes à pois, les lapins, les bérets basques et les gentils ne pouvait après coup déclencher qu’un acquiescement goguenard…

Bon si ce n’est pas un groupe crucial sur la longueur, les Damned on eut l’immense mérite d’être crucial entre 1976 et 1977 ce qui est déjà beaucoup. Il y a le premier album « Damned, Damned, Damned»- où nos croquignolets posent couvert de mousse à raser - concentré de punk acéré produit par Nick Lowe avec l’hymne des pourris roses (pagaie) «
New Rose » et le merveilleux « Neat Neat Neat, » . Cet album est un des grands classiques du punk (du rock ?) tout court. Selon les Michelet de l’époque les concerts des Damned sont des sortes de happening dada où Dave Vanian le chanteur transylvanien se produit enveloppé d’une délicieuse cape empruntée à Dracula, Rat Scabbies le batteur lui attaque les autres membres du groupe à l’aide de ses baguettes et Captain Sensible quant à lui en collant et froufrous jette des tartes à la crème où bon lui semble finissant généralement les concerts au milieu du public, royalement penaud , fortement imbibé de bière mais toujours gentil … La carrière des Damned est un poil erratique entre albums incertains (un presque gothique) et line up aléatoires , sentant le vent mauvais Captain Sensible s’échappe au début des eighties et commence une guillerette carrière solo notamment avec le célébrissime « Wot ? » où il se moque gentiment du rap naissant. Tout ça n’est pas très conséquent et notre Captain devient bientôt une attraction rigolote plus qu’autre chose, mais être une attraction rigolote c’est déjà beaucoup, presque tout en fait, non hein !?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci de rendre hommage à l'exellent
damned damned damned,
je suis tombé sur cet album un peu au hasard et c'est de la balle, pour sacrifier au language de l'époque.

www.lestagiairemou.blogspot.com.

Anonyme a dit…

Oh, carrière erratique, c'est beaucoup dire. Leur troisième album "Machine Gun Etiquette" reste un chef d'oeuvre brassant les influences (music hall, solo de conga) avec de bien meilleurs résultats que le "London Calling" des effectivement sinistres Clash.