vendredi 7 avril 2006
Le « croquignolet » du jour - Al Wilson
Tiens un autre Wilson !
Canned Heat aujourd’hui n’est plus grand chose deux trois titres qui resurgissent de temps en temps dans l’esprit de créatifs publicitaires se voulant très malins. Et hop !! le tour et joué, on va pouvoir vendre des voitures ou des cafetières avec une musique trop top cool mordorée vintage. Salopards !! Ben voilà on oublie la voix d’Al Wilson qui est une chose bouleversante d’une délicatesse tellement inusitée que vraiment en cherche comment malheureusement elle peut atteindre de si sinistres connards accrochés à leur efficacité merdeuse !
Al Wilson était un BIZARRE … Dans son enfance il passe des tests psychologiques qui révèlent en lui un génie, il n’en fait rien … Sa vue est tellement mauvaise qu’on le surnomme « Blind Owl » (chouette aveugle ) donc rien pour réussir, trop intelligent un peu trop décalé et fragile, pas aidé par la vie. Aidé par lui-même il trouve sa voie, c’est en effet un grand collectionneur de disque de blues et un jour par hasard il rencontre Bob Hite employé du magasin de disque où il fouinait chafouin.. Voilà l’alter ego est trouvé la voie(x) aussi..
Début de l’histoire Canned Heat les deux hommes se reniflent un temps et hop c’est parti … Bob Hite est barbu exubérant, énorme !! The Bear quoi ! Un peu en retrait, timide Wilson lui tisse une toile plus subtile, il est doué. C’est un guitariste slide très fin, un harmoniciste extraordinaire et surtout il y cette voix, haute, fragile comme de la porcelaine en équilibre sur le buffet. Du blues quoi ! Al Wilson vibre et ce qui sort de lui ne laisse rien présagé de bon …
Si Bob Hite s’accoutume en bon hédoniste Rabelaisien au succès divers et (a)varié de la vie Rock’n’roll, lui semble assez vite dépassé, il devient junkie, passe des heures dans les forêts à étudier les arbres. Un jour il précipite sa voiture contre un mur, il ressort indemne par miracle. Pourtant à trop balader sa mélancolie dans les bois, évidemment …un jour de septembre 1970 on le retrouve mort au pied d’un arbre, couché dans un sac de couchage, un flacon de comprimés à la main, « Blind Owl » … Il avait 27 ans.
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1 commentaire:
concernant les "créatifs", ceux d'europe 1 (j'ignore si cette station existe encore) avaient à peine eu la patience d'attendre la fin son enterrement pour lui "emprunter" à Jimi Hendrix un bout de Voodo Chile. La beauté rebaptisée 'jingle'!
à propos d'al wilson, il me semble qu'il s'est suicidé au pied des grands séquoïas en laissant une lettre. Il y disait qu'il refuse de continuer à participer à la folie générale.
+ de 30 ans après, on se dit que c'était prophétique et qu'il avait peut-êrte raison.
une autre voix qui me bouleverse, me caresse et parfois me rend un peu espoir est celle de Stevie Winwood. Un autre W, même si ce n'es pas Wilson. Et un de +, c Robert Wyatt!
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