vendredi 27 janvier 2006

Red Shoes - Michael Powell, Emeric Pressburger (1949)


On oublie souvent Emeric Pressburger, dans le couple qu’il forme avec Michael Powell , la sauce romanesque ou plutôt une légère pâtisserie viennoise pour l’un, la forme pour l’autre, Quand les deux se rejoignent pleinement cela donne « The Red Shoes », mélo qui pourrait verser dans le douceâtre, mais non. C’est une merveille constamment saillante, mais tenu, tenu par un rendu merveilleux, un technicolor extraordinaire, un sens plastique proprement sidérant ou le studio serait un révélateur idéalement pyrotechnique loin de l’artificiel et du petit artisanat morne... Ainsi, le ballet qui est au centre du film et lui donne son titre est une vraie déclaration, stupéfiante … profondeur de champs, contre plongée, fondus enchaînés, le film devient une matière presque vivante qui se déplie. Innocente tentative de cinéma total ? Mélange de plans inspirés et d'autres ratés ! Mais tous sont égaux car ce qui compte ici ce n'est pas la réussite mais l'essai. Ou plutôt, l'essai transformé sans être vraiment réussi, ce qui donne ce coté indéniablement vibrant - un vrai laboratoire d’émotions-. Et Powell touche quand il donne des signes de faiblesse, quand on se demande s'il est conscient de ses limites artistiques, elles-mêmes emportées dans le flux mis en branle. Merveilleuse, fin osée, sublime lyrique élégante puis apaisée, on retrouve la délicatesse viennoise.

1 commentaire:

Unknown a dit…

wow!..great painting...nice shoes too...i always wear nike shoes....but i have planned to try some other brands...