Premier film américain de Clint Eastwood « Pendez les hauts et courts » marque le passage entre Sergio Leone et Hollywood et un plus d’épaisseur psychologique, chez Leone Eastwood n’est qu’une pure figure ici il doute donc il existe formellement et charnellement, d’ailleurs on pourrait dire que le film n’est que l’entrée d’un corps spectaculaire et d’une âme résonante dans un genre codé le western, donc les aventures d’un corps de sa résistance aux épreuves diverses, de l’extraordinaire première scène de Lynchage qui suinte de morbidité assumée à des choses moins spectaculaires, la fatigue, le sommeil l’épreuve des balles, l’amour presque. On dira que tout cela est le thème secret, le thème supposé c’est une variation sur la loi et la justice, une dissertation sur la violence et son traitement avec une curiosité glauque sans cesse présente, toutes les scènes d’exécution sont d’une sécheresse impitoyable, l’axe de la mise en scène est un immense gibet qui semble attiré les personnages comme un aimant diabolique. Le film fourmille de détails sordides et réjouissants, et est constamment morbide même dans l’histoire d’amour avortée entre Eastwood et Inger Stevens.
Pendez les hauts et courts m'a permis de découvrir Inger Stevens superbe actrice à la blondeur diaphane au visage qui engendre comme par magie le chagrin, intrigué je me suis permis de faire quelques recherches sur elle et là sans étonnement j’apprends quelle c’est suicidé en 1970 deux ans après le film ce qui éclaire son rôle de manière encore plus tragique.
Heu merci Arte pour la Vo à 20h45
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