samedi 25 décembre 2004

Mathias Sindelar-«Le Mozart du football »

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Des histoires de footballeurs dépressifs, qui plus est morts depuis 70 ans ça ne devrait pas intéresser grand monde mais je me lance quand même... Mathias Sindelar est un mystère, chétif et d’une pâleur pour le moins étrange il se transformait des que le ballon parvenait dans ses pieds comme par magie en un joueur resplendissant d’assurance dont toutes les actions étaient marquées par une intelligence radieuse, comme si les soucis sa nature d’une tristesse infinie le quittait en un éclair le transformant en une sorte d’ange capable de jongler avec ses adversaires avec une légèreté insoupçonnable, il était capable dit la légende de marquer les plus beaux buts du monde. Sindelar était le plus magnifique diamant de la « Wunderteam » autrichienne qui domina l’Europe du football au cœur des années trente, si cette équipe resta sans couronnes elle fut le symbole du beau jeu et du panache, son acte de naissance date du printemps 1931 ou l’entraîneur Hugo Meisz visionnaire appela pour la première fois le frêle Sindelar lors du match Autriche-Ecosse, l’Autriche merveilleusement inspiré transcendée par un Sindelar étincelant balaya les Britanniques 5-0, la « Wunderteam » était née en l’espace de 90 minutes et Mathias Sindelar était devenu « le Mozart du football », quelques semaines plus tard l’Allemagne penaude encaissa un cinglant 6-0, puis la sinistre Italie fasciste future championne du monde s’inclina 2-1, le football des autrichiens comme par une alchimie miraculeuse liquéfiai les adversaires les laissant pantois, fait de passes courtes et de jeu en triangle il était si agréable à l’œil si léger qu’on parla à son sujet de football musical, comme une floraison de valses viennoises en fait. Le jour de gloire de la « Wunderteam » eut lieu quand la Hongrie ramassa inquiète un cinglant 8-2 un beau jour de 1932 devant 60 000 spectateurs hypnotisés, l’Espagne elle repartit avec 7 buts dans les bagages, l’Autriche continua à marquer une moyenne de quatre buts par match jusqu’en 1933, puis peu à peu, doucement comme par inadvertance l’équipe se disloqua beaucoup de joueurs partant à l’étranger, en 1937 l’entraîneur « mythique » Hugo Meisz véritable chef d’orchestre mourrai laissant Sindelar en plein désarroi, peut après L’Anschluss d’Hitler englouti les derniers vestiges de l’équipe et Sindelar devant tant de lourdeurs accumulées perdant sa raison de vivre petit à petit se suicide en 1939, il est difficile d’être un footballeur juif lumineux dans la « grande » Allemagne de cette époque.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Moi son histoire m'intéresse vraiment car les injustices dans le football attirent mon attention.

La Wunderteam a également battu la Suisse chez eux 8-1, la Belgique chez eux 6-1, la France chez eux 4-0, la Suède chez eux 4-3...

En 1934, La Wunderteam aurait dû gagner la coupe du monde. Mais comme tu l'as dit, quelques joueurs ont quitté l'équipe, mais surtout... la coupe du monde se déroule en Italie. Et l'Italie n'a pas le droit de perdre devant le Duce. L'arbitre refuse donc un penalty sur Sindelar et accorde un but italient malgré un hors-jeu évident...

En 1938, il gagne contre l'Allemagne bien que les nazis aient "interdit" de marquer aux Autrichiens (à quoi sert le match alors ?). Aucun des joueurs de la Wunderteam n'accepta de jouer pour l'Allemagne en 1938.

Enfin, le suicide en 1939 est la thèse retenue, mais beaucoup de gens à l'époque pensaient à un meurtre.