lundi 7 avril 2014

Biff Rose - The Thorn In Mrs Rose's Side (1968)


Regardez cette pochette, une fausse marinière, une vraie moustache, un sourire ultra brite et des airs de beauf estourbi. Biff Rose n’a vraiment rien pour lui. Il n’est pas plus swag qu’un congrès de proctologues en goguette et on se demande pour quelle raison burlesque David Bowie a bien pu le reprendre sur Hunky Dory. Peut-être un amour immodéré pour les pianos démodés et les chansonnettes brinquebalantes de chez Tin Pan Alley, allez savoir ? Vous aurez compris que j’exorcise tel un diacre tatillon, car comme Bowie j’aime beaucoup Biff Rose et sa musique qui ressemble à un petit Broadway portatif. Dans The Thorn In Mrs Rose's Side, son premier disque il chante déjà comme un Harry Nilsson qui aurait avalé Mickey Mouse de travers. Les chansons sont formidables avec un charme béguin, des refrains qui vous chatouillent le cœur à petit coup de casseroles rouillées et un art de l’arrangement fluet que l’on pourrait trouver admirable si on le regardait de près. Si à tout cela on ajoute  des mots ironiques — dans Buzz the Fuzz un flic rookie tombe amoureux d’une Alice hippie —, il y a tout lieu de trouver ce disque foutrement sautillant, d’ailleurs j’ai sautillé en l’écoutant, c’est vous dire.

N.B. Children Of Light Le deuxième album de Biff Rose est presque mieux, Van Dyke Parks y joue du synthétiseur Moog c’est qui est très swag avant l’heure, il faut bien le dire.


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