mardi 9 mai 2006

Scott Walker - The drift (2006)



« Faut- il aimer Scott Walker ?» Grande question ! La réponse n’est pas si simple. Comment aimer ce comble de plombé plombant sans être considéré par le commun des mortels comme de terrifiants masochistes ayant comme principal loisir l’écoute de disques sinistres à l’horizon assez peu dégagé … Cette « musique » peu définissable passant par nos esgourdes et atterrissant on se demande bien où ? Dans des recoins assurément bizarres et pas bien ragoûtants. En fait savoir s’il faut aimer Scott Walker ou non, me paraît aussi juste que de s’interroger sur la raison de nos déprimes et autres problèmes de ciboulots divers et avariés … Evidement Scott Engel est effrayant !!! Et cela pour la bonne raison qu’il nous ramène sans cesse à nous-mêmes !! C’est le royaume de la PEUR !!! brrr . Et dans ce royaume tout se répète inlassablement, entre tension, écroulements et flottement suspendu inquiet au milieu des ruines. Il semblerait selon les dépêches du bon goût cultureux (à remplir…) que Walker nous parlerait du monde : Mussolini, les Twin Towers et les méchants serbes, et bien si c’est le cas le monde a du mouron à ce faire, il ne tient pas le choc face à Scott Walker !! Je pense que sa musique remonte de bien plus loin, de lui-même, ne pas oublier que nous sommes des hommes !
On écoutera ce disque avec parcimonie afin de ne pas être trop traumatisé et afin de ne pas trop traumatiser nos voisins qui non rien demandé eux. Pour finir dans le météorologique, on constatera que la voix de Scott Engel au milieu des effondrements est toujours aussi majestueuse, pleine de maturité concassée, et que cette simple chose vaut pour beaucoup.

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