Au recto de ce boîtier en plastique il y a une photographie où l'on peut voir un vendeur chafouin tenter de refourguer une problématique paire de bottes rouges à un Jonathan Richman assez intéressé. Au verso de ce même boîtier en plastique il y a une autre photographie on l'on peut voir le déjà nommé Jonathan Richman pris de dos et errant sur un trottoir avec les problématiques bottes rouges aux pieds. À l'intérieur de ce boîtier en plastique une bonne âme a cru utile de cacher une galette de polycarbonate de 1,2 millimètre d’épaisseur où sont gravées quelques « informations musicales » échantillonnées à 44,1 kHz. Ces « informations musicales » se révèlent pleinement lorsque l'on enfourne la dite galette de polycarbonate dans un lecteur prévu à cet effet. Grâce à quelques subterfuges un peu compliqués que je n'expliquerai pas l'ensemble tourne et la musique monte, tout cela relève de la magie, l'auditeur est ravi.
Je ne vais pas vous embêter plus que ça, mais sachez simplement que si vous avez l'opportunité d'écouter cette œuvre sous quelque forme que ce soit (numérique, analogique, impalpable ou palpable) vous aurez de grandes chances d'être séduit. Évidemment la country music de Jonathan Richman est un peu ailleurs, plus sautillante que métaphysique, moins dégoupillée de l'âme et plus chemise ouverte que stetson, mais c'est n'est tout de même pas de la roupie d'étourneau égaré à Nashville. Des bidules comme Your the one for me, Man Walks Among Us (impeccable reprise de l'impeccable cow-boy chantant Marty Robins) ou The Neighbors (belle ode conjugale qui cabote dans l'écume de Gram Parsons et Emmylou Harris) flottent parfaitement dans l'air, enfin je trouve.
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