mardi 7 juin 2011

Nick De Caro - Love Storm (1991)


Confortable, sophistiqué et pop ! De la musique pour vieux, sans risques, sur son pécule et son quant-à-soi, mais quelle belle lumière ! Cette lumière west-coast, diaprée et amniotique, sans anxiété, rassurante presque, avec tout pour le confort et rien pour l’accident. Je crois avoir déjà parlé quelque part de Nick de Caro, je ne sais plus où, je me fais vieux moi aussi, en tous les cas en peut le résumer succinctement en disant de lui qu’il était artisan dans l’industrie des sentiments. Débuts dans le bâtiment, chez Spector, puis arrangeur pour l’usine A & M derrière Claudine Longet et Chris Montez, avec Herb Alpert qui soufflette dans sa trompette (Herb Alpert le maître incontesté du lounge Hardcore, ce genre de choses.) Puis il y a son album de 1974 : Italian Graffiti, une montagne de softitude. Ensuite deux trois accommodements pour Ben Sidran et Rickie Lee Jones (beaucoup d’autres) et puis ce disque, là. Il est de prime abord surprenant, puisque destiné au « marché japonais » et essentiellement composé par un « local », ce Yamashita Tatsuro dont j’ignore tout. Il faut bien dire que les chansons de ce Tatsuro n’ont rien de transcendant elles sont toutes un peu identiques, pop et propres, jazz-pop propres presque. L’intérêt est ailleurs, l’intérêt est chez Nick De Caro, le chanteur et arrangeur, qui s’approprie tout ce toutim cotonneux, cette matière centriste et sans risque, et qui l’utilise pour élever de petites cathédrales de bon goût, avec de beaux vitraux et donc de la lumière diaprée, comme ça pour le plaisir. Disons, que ce n’est que du savoir-faire et que le savoir-faire c’est déjà beaucoup. Vous trouverez certainement tout cela suranné, rance comme un cocktail morose qui s’éternise dans la camomille, je n’y vois que le brio et l’attention d’un esprit civilisé, et puis tout cela est tout de même un peu desafinado sur les bords, que voulez-vous on ne se refait pas.

N.B. Pour plus d’information concernant le cas de Caro cette adresse me semble très bien, puisque définitive.



9 commentaires:

skorecki a dit…

real sweet ... but i prefer michael franks, art of tea period ... non?

Philippe L a dit…

Merci Louis, c’est toujours un plaisir que de vous voir passer par ce bleugh. Il a très peu de visiteurs, mais ils sont de qualité, c’est le plus important.

As if by magic, the strings of The Art Of Tea are arranged by ... Nick De Caro ! J’aime beaucoup ce disque, il est sweet aussi, mais avec de meilleures chansons.

skorecki a dit…

avez-vous un compteur qui vous indique lez nombre de personnes? c'est ça qui compte, pas les commentaires (même s'ils font plaisir) ...

Philippe L a dit…

Oui en bas… 143750 visites…

Anonyme a dit…

Moi, je suis nombreux et ne suis pas de qualité.

skorecki a dit…

nn, je veux dire la moyenne par jour, moi ç!a oscille entre 50 et (c'est rare) 300 ...

Philippe L a dit…

Disons pour moi entre 30 et 60 visites, avec deux trois pointes à plus de 100. Google Analytics permet de voir tout ça...(le temps passé sur le site, les simples clics et l’origine des visiteurs.)

skorecki a dit…

je suis souvent dans des moyennes à peine supérieures ... si j'écris, surtout sur le cinéma, ça monte un peu .. mais on est de toutes façons dans la solutude totale, non?

Anonyme a dit…

Moi, je tourne à zéro avec des pointes à 1.