Ce dimanche matin en me levant, je n’étais plus là. Seul demeurait, le coutumier, l’admis et le régulier d’une vie qui semblait ne plus exister que pour mieux cesser d’être. Un ciel bas et jaune derrière les rideaux, pas plus d’extraordinaire que de grâce et encore moins de miracle. Simplement le fil du temps et rien de plus… Le fil du temps, le quotidien, le souvenir des chimériques journées adolescentes et les strates calcifiées de l’âge qui avance. La succession nombreuse des expériences et cette amère constatation : ce qui nous fait nous défait, plus rien ne nous lie, car ce qui nous liait, l’audace des rêves, la profusion aux miroitements des sentiments, c’est dissolu dans le morne agrégat du quotidien.
Alors.
Nonobstant ces faibles considérations, reste la musique. Sur le haut de la pile des disques à écouter en voilà un qui siéra parfaitement à ma délectation morose. Un beau spicilège post-punk atmosphérique plein d’une vague menace, la division de la joie bien en ligne sous l’ombre portée des colonnes du Colonel Durutti. The Sound sans chair, mais avec de l’éther à la place. Un peu tout ça, un peu pas tout ça… En fait, le disque est mieux que ce que j'en dis alors histoire de nourrir la flamme vous ne devriez pas m’écouter, vous devriez oublier un instant les jeunes géants de marbre et découvrir ces amoureux tristes là, Vous devriez écouter et même regarder… Françoise, cette étrange orchidée que l’on aimera toujours plus que tout ; pour la sustentation il faut savoir se nourrir de fleurs.
2 commentaires:
dorléac, oui oui ..
les sad lovers oui ...
mais mieux que ymg, non, non, non ...
C'était un piege !
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