vendredi 24 octobre 2008

Living on velvet - Frank Borzage (1935)



Très petit Borzage de seconde main ; néanmoins délicieux car tanguant imperturbablement et à son habitude vers le monde du sentiment amoureux… Vous-voyez bien ce monde où nous ne sommes plus que deux à bien vouloir croquer dans un serpent docile pendant que la pomme de Newton nous tombe sur la tête…. Alors même s'il y a plus de matière (le monde supposé réel et palpable) dans les Grémillon à avions, même si Borzage est tellement mieux et plus haut ailleurs, ne boudons pas cette courte love story (1 h15) autour des aéroplanes qui si elle n’est pas dans le sublime a au moins le mérite de flotter dans le spirituel (des dialogues satinés) et dans les nimbes pétillants d’un noir et blanc plus heureusement lactescent que charbonneux.

Ps : Flotter dans le spirituel n’est pas donné à n’importe quel quidam venu, demandez à Guillaume Tell ou à Williams Burroughs ils ont des réponses sous la forme de projectiles divers et variés qui dans un léger décalage vers le bas à gauche pourraient pincer le cœur (voir pire).

Nb : Quand chez Borzage les couples se séparent, il y a toujours un fil pour les rattacher, les lier, un téléphone, ce bon vieux télégraphe... J’en déduis que piétiner le moindre téléphone portable, et ses fils oubliés, à porté d’oreille devient d’une urgence brûlante… Pour internet la chose est moins claire, plus sournoise, il y a bien des fils mais enterrés, cachés… et si cette toile là progresse, reste à savoir dans quel but et dans quelle direction. J’imagine des réponses et n’aimant pas les boussoles je suis inquiet voir au mieux circonspect.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

un bien joli texte.
il faut que tu continues à écrire sur le cinéma.
mes quatre lecteurs me demandent pourquoi tu es dans ma blogoliste alors que tu parles essentiellement de groupes niouwève de derrière les fagots.

Philippe L a dit…

Ecrire des choses sur le cinéma ? Mouais ! il faudrait pour cela que je vois des films et tu sais très bien la lassitude qui me saisit devant cette rainette gluante (le cinéma)… cette rainette gluante qui se veut plus grosse que Cendrillon… quant à la niouwève je n’écoute quasiment plus que de l’outlaw country de dessous les fagots…

Anonyme a dit…

"Un bien joli texte". Mouais... pour qui du moins aime le style pompier, mâtiné de "poésie" diaphane. Même un tout petit Borzage mérite mieux que cette logorrhée satifaite d'elle-même.

Philippe L (c'est aussi mon nom, mais le pays est la Belgique.)

Philippe L a dit…

J’ai beau être satisfait diaphane et pompier je n’utiliserai jamais logorrhée, c’est un principe de base. Vous devez certainement être cinéphile, mais ce n’est pas un excuse. Quant à votre qualité de Belge, je ne vois ce qu’elle vient faire là-dedans…

Bref, vous n’êtes pas le bienvenu. Adieu.