
« In hoc signo vinces »
Ne jamais oublier, anglais, anglais que j’étais.. Fils du blitz avec la Luftwaffe dans le ciel. Mon frère se battait dans le ciel, pilote dans la RAF mon frère, un homme, un vrai. Moi en bas gamin avec les ruines, et mon frère en haut… Anglais que j’étais… Après en 50 toute la famille a filé de l’autre coté, loin des ruines, direction New Jersey. Quatorze ans et vlan ! L’amérique. Un jour la-bas je sauve une fille de la noyade et je deviens, par hasard, maître nageur. Joli métier. Je chante au bord de la piscine, et les filles tombent ! Elvis sombre, peigne et maillot de bain, un putain d’archange anthracite au bord de l’eau. Apres en 56 ma sœur part pour Hollywood et toute la famille suit. Pas une bonne idée, ma sœur c’est une actrice imbuvable. Alors c’est moi qui fais le métier, je passe dans le fond d’une dizaine de westerns. Pas mon truc non plus, acteur, mais de la présence comme on dit. Même dans le fond, une ombre, anthracite que j’suis . En fait la-bas aux states, je veux être pilote comme mon frère, un homme un vrai. Je passe le brevet, tout va bien, et vlan ! Un jour, je rate un putain d’ atterrissage… je m’écrase. Putain de miracle, je suis toujours vivant, corps intact, j’ai un corps trempé dans la vie ! 18 ans je suis chanteur, je chante sur les parkings, je chante pour la radio. Un soir de concert je me bas avec des catcheurs, les doigts cassés par des putains de catcheurs ! 19 ans je retourne en Angleterre. Je suis américain, j’ai l’accent yankee, je chante, j’ai un manager ! Un jour dans la vitrine d’un magasin, une combinaison de ski en cuir noir brillant. C’est le début du bordel, de tout le truc. Gene Vincent me copie, un putain de carbone anthracite Gene Vincent ! Il portait des vestes longues, un plouc en veste longue, et le voilà en cuir, salaud ! J’admire beaucoup Gene Vincent mais je suis surtout l’ami de sa femme ! Tout d’un coup me vl’a le prince des Teddy Boy, cuir noir, grosse chaîne en or. J’ai une épouse, un gosse et un contrat avec une maison de disque. Pas longtemps, pas de succès, divorcé, ma femme faisait des strip-teases dans mon dos. Déprimé je retourne aux Etats-unis, encore plus déprimé j’en reviens bien vite, il n’y plus de rock’n’roll aux Etats-Unis ! C’est le règne des bébés roses teen-idol.
7 commentaires:
il y a sur youtube une version couleur de vince t. qui chante shakin' all over qui n'est pas mal..
mais ça, c'est mieux
http://youtube.com/watch?v=hPxmPdDQtQA
(la vo de johnny kid and the pirates, un an plus tôt, en 1960)
johnny kidd (1935-1960).. toute ma jeunesse ...
Je me souviens aussi de cette photo avec Elvis, elle était très touchante.
Il y a une autre photo, Elvis et Jackson C Frank, Jackson C Frank et Elvis…
http://xs226.xs.to/xs226/08173/3343.jpg
a real photograph or a collage, peut-être ...?
Je ne sais pas, peut-être, pour la photo. Jackson C Frank aurait bien rencontré Elvis à graceland. Il avait treize ans..
Sur Jackson C Frank deux trois choses, un vieux truc bancal, à réécrire…
http://novland.blogspot.com/2005/02/jackson-c-frank.html
votre clip de jackson c frank est mort et enterré
here's another one, maybe the same (DIALOGUE):
http://youtube.com/watch?v=ArSBi7An3Jk
PS. moi je suis pas fou fou du blues blanc, tendance joe boyd, bert jansch, richard thompson .. et même nick drake: trop fragigle, trop joooliiiiii...
PS. ceci dit, dites moi si l'édition en deux disques de jackson c frank vaut le coup, je n'ai que le "simple"...
A voir aussi le formidable docu "A la mémoire du rock" de François Reichenbach : 1963, concert de rock n roll au palais des sports, ils sont tous là : 11 minutes orgiaques de jeunesse déchainée et ivre de bonheur.
Ca passe sur le cable en ce moment
Du côté de chez Frank :
CD 1:
- 01 to 10: 1965 Album "Jackson C. Frank"
- 11 to 12: 1965 Single (A & B sides)
- 13 to 21: 1975 studio tracks (13 to 17 first appeared on the reissue of the album, as "Blues Run The Game", in 1996)
CD 2:
- 01 to 06: 1994 studio tracks
- 07 to 15: 1997 home demos
- 16 to 22: 1960 studio tracks for an envisaged album entitled "Peaches & Crust"
Le CD 2 est assez loin du jooooooooliiii. Parfois anecdotique mais toujours monolithique et en phase terminale. Comme dirait l’autre : du blues blanc aux blouses blanches… Loin de l’évidence de « Milk and Honey. »
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