Tourneur mineur, peut-être, mais Tourneur tout de même... Préliminaires mieux que chez le fraîchement décédé Robbe-Grillet. Chapeau sans melon, ni bottes, ni cuir. Enquête impossible, enquête inutile, curiosité morbide, péripéties dédaléennes et mobiles. De l'esprit, une vraie tension sexuelle… les tendres épaules opalines de Patricia Roc, Marius Goring en folle sybarite, donc mieux que beaucoup du nouveau roman tout ça (Butor en moins.)
Corps étrangers et intrigue étrangère, film noir exilé dans la lumière galloise, tropicalisme inversé avec quelque chose dans le ciel, toujours.
Sublime (forcement sublime) fin dans la lande... carabines, crainte sourde, inquiétude latente, angoisse palpable, terreur diurne... plans saisissants, séquence mémorable. Finalement le diable n’est pas là, il n’y pas de diable. Il n’y pas de honte non plus et l’amour triomphe avec toutes les possibilités, homo-hétérosexuelles, du triangle isocèle se transformant en carré blanc sur fond blanc.
Essentiellement et c’est pourquoi Tourneur est au-dessus, il CROIT à ce qu’il film, vraiment et toujours et c’est l’un des seuls à vraiment croire.
C’est automatique
1 commentaire:
mouais, à part la fin c'est pas terrible quand même.
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