Il faudra peut-être un jour s’interroger sur le plaisir et la perversité lasse qu’il y a à lire toutes ces atrocités, je viens de finir ce livre et je reste légèrement circonspect devant mon propre contentement. N’ayant pas de fouet à porté de main je ne me flagellerai donc pas, d’autre part je ne pratique les églises que pour des raisons esthétiques, voir de mornes obligations (obsèques, mariages…) j’exorcise encore pour rien !! Oui c’est horrible la littérature policière, toutes ses choses abominables et on reste goguenard plein de plaisirs suspects tel un hédoniste content de lui surplombant les décombres …
Pour en revenir à « Deuil Interdit » c’est un Connelly de seconde main avec une intrigue tirée par le catogan, il n’y pas la tristesse flottante du « Poète » mais toujours ce coté solide hyper documenté et terriblement efficace … un meurtre sordide oublié qui réapparaît 17 ans plus tard grâce aux progrès de la police scientifique, ADN et tout le tremblement, c’est minutieux quasi journalistique dans l’approche et l’intrigue tente d’ouvrir un peu trop de portes à la fois (la question raciale, la corruption policière, les médias…) C’est surtout comme toujours ou presque chez Connelly un joli bouquin sur Los Angeles, ville qui dévore ses habitants*, sacrée bestiole carnivore LA …
* The Unknowns - City of angels (1982)
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