Petite livre magnifique court et d’une densité exceptionnelle, une accumulation d’informations, d’êtres de lieux de faits, accumulation hyper resserrée, en fait c’est un peu une notice tardive qui éclaire toute l’œuvre de Modiano, oui l’occupation oui les personnages louches aux lisières du banditisme et du spectacle, oui la rue Lauriston la Place de l’Etoile qui est forcement sur le cœur la place de l’étoile, oui l’affaire ben barka les fugues les pensionnats glaciaux et terrifiants ou l’ont ne mange pas à sa faim, en fait toute l’œuvre de Modiano serait un Je Me Souviens caché, d’ailleurs il y a beaucoup de parallèles à faire avec Perec ils parlent souvent de la même chose de leurs enfances respectives, de l’occupation de leurs parents disparus ou absents du fait de devoir vivre avec le passé, seule diffère la manière, les fameuses contraintes Oulipiennes chez Perec, mais la fameuse petite musique de Modiano n’est-elle pas une contrainte ?.
Pourtant ici la petite musique aurait dut être moins présente, le livre est comme l’avoue Modiano rédigé dans l’urgence comme une confession. Au-delà du constat, de la chronique familiale et personnelle, la douleur se fait plus présente et tous devient tranquillement déchirant sur la fin, déchirant et lumineux car ce qui a sauvé l’homme Modiano c’est l’écriture, et que le terreau de cette œuvre c’est ce qu’il a vécu avant de l’écrire, son enfance, la mort de son frère, sa jeunesse solitaire et un peu misérable, l’abandon de ses parents, Un Pedigree est une sorte de mausolée intime.
1 commentaire:
Sur les liens entre Modiano et Perec, on peut notamment consulter le site http://perso.wanadoo.fr/reseau-modiano/
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