dimanche 22 janvier 2012

Virginia Astley - Hope In A Darkened Heart (1986)


« Simple, creamy English charm, playing tigers … Charm is the great English blight. It does not exist outside these damp islands. It spots and kills anything it touches. It kills love ; it kills art. »

L’époque est morose, ce disque ne l’est pas. Quoi de plus normal puisqu’il date de 1986. Remarquez, en 1986 je trouvais déjà l’époque morose, elle ne l’était pourtant pas tant que ça, j’étais gris, mais tout était coloré autour de moi. À présent je suis toujours un peu gris, mais l’époque l’est encore plus, elle confine même à la noirceur et si tout me semble morose c’est que tout est réellement morose, enfin me semble-t-il (en tant que scrutateur scientifique, je suis aussi un élément constitutif de la chose analysée).
Ce disque n’est donc pas morose, et il n’a aucune raison pour l’être. Virginia Astley était une fille sage qui faisait des disques charmants, des disques charmants et délurés en sourdine, de courtes symphonies pop sur lesquelles elle chantait, sans en faire trop, en amateur, sans professionnalisme apparent, mais avec cette joliesse précaire qui fait toute la différence. Pour condenser dans un raccourci confusément pertinent disons : Alison Statton chez Debussy (ou l’inverse). En tous les cas quelque chose de très anglais, de très délicat, de doux sans être mièvre, une brulure, mais légère : une brulure impressionniste… Voilà pour la musique.



2 commentaires:

Philippe L a dit…

http://www.virginiaastley.com/html/biog.htm

skorecki a dit…

je ne connais pas beaucoup, c'est un peu trop doux et grisâtre pour moi, mais je crois que je préfère cette chanson là:
http://youtu.be/47ouXXq_LM4