samedi 12 novembre 2005

Belle du Seigneur - Albert Cohen (1968)

Il y a des livres qui semblent comme s’évaporer à la lecture. Prenons par exemple Belle du Seigneur d’Albert Cohen gros pavé, pensum pachydermique qui se voudrait léger léger, et bien figurez-vous que je n’ai jamais pu le finir !! Ne pouvant pas lire plus de deux paragraphes sans piquer du nez comme un albatros chloroformé pique du bec (enfin je veux dire tombe, chute quoi !), Comme si cette prose mollement luxuriante ne pouvait que se volatiliser au contact de ma rétine. Si je me souviens bien c’est une histoire de non-amour fou ironique, avec déguisements, jeux pirandelliens et tutti quanti …
Bon on s’accroche cinq lignes, on en saute quatre, on saute un paragraphe ensuite trente pages, on baille, on frôle le coma lectoral, c’est le genre de livre qui donne l’impression de valser avec un notaire voir un huissier de justice alors que hein ! Il y a plein de valses potentielles à danser avec de partenaires plus guillerets, je pourrais par exemple : Valser avec Marcel Proust jusqu’au bout de la vie, pogoter frénétiquement avec (le frapadingue pour les autres) Artaud et Samuel Beckett un jour m’apprendra bien la danse des canards.

Voilà voilà, donc pour résumer, ne lisez pas Belle du Seigneur.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Je remarque que ces derniers temps (depuis un mois environ), tu sembles apprécier particulièrement le mot "guilleret" qui revient un post sur 2.
Ce n'est pas une critique, je trouve ça assez sémillant, allègre et folâtre.

Philippe L a dit…

Le guilleret vieillot c’est conceptuel.

Anonyme a dit…

C'est évidemment ainsi que je l'entendais...

Anonyme a dit…

Ben dis donc, voilà une descente en flèche à contre-courant de bien des avis, et c'est tant mieux. Tu ne m'en voudras pas d'avoir cité tout récemment Belle du Seigneur sur mon blog, hein (en illustrant l'extrait d'animaux quasi pachydermiques et si peu guillerets). Et au passage, tant que j'y suis parce que je ne l'avais pas encore fait, bravo pour ton blog (et merci pour Tim Buckley).

Anonyme a dit…

J'avoue qu'il faut avoir des couilles énormes (ou être complètement idiot) pour critiquer un livre qu'on n'a pas écrit, qu'on n'a pas lu et que, de toute évidence, on n'a pas compris ;)

Bonne continuation.

Philippe L a dit…

C’est très intéressant, merci beaucoup.

Anonyme a dit…

incroyable de déconseiller la lecture de ce chef d'oeuvre !