samedi 9 mars 2019

Lou Reed And The Velvet Underground (1973)



Quand j’étais petit en vacances sur la costa brava il y avait un bar avec une grande banane super intrigante affichée sur la façade. Ce bar était régulièrement visité par des types massivement bizarres avec des cheveux très longs et gras et des yeux perpétuellement dans le vide. Moi je me contentais de nager dans la piscine en face du bar et de sa grande banane intrigante. Ensuite tout juste sec je descendais dans les petites rues vers la mer où il y avait des salles de jeu tenues par des Allemands antipathiques et des Catalans gominés qui faisaient claquer de bien réelles parties sur d’immenses pinballs en rut. Après et plus loin il y avait toutes ces Hollandaises le sexe caché par du blond comme du soleil avec du sable dedans et après encore plus loin le port de Cadaqués par les petites routes et le retour devant le bar à la banane avec des seringues là qui flottaient dans le caniveau et les types massivement bizarres qui titubaient hagards en sortant du bar avec des airs de décavés tout en traitant un certain Franco de salopard en langue locale. L'Espagne était vraiment un drôle de pays # Presque déjà jeune adulte des années plus tard j'ai compris le pourquoi de ma grande banane catalane en découvrant le Velvet Underground et leur mentor un escroc Rutheno Slovaque de grande envergure. J'ai tout d'abord acheté une compilation qui condensait les deux premiers albums des drogués new-yorkais en un seul. Il n'y avait pas de banane sur la couverture, mais quatre cygnes violets et un soleil très jaune sur une mer d'huile. Cette couverture semblait avoir été volée dans les poubelles des esthètes progressive rock de Jethro Tull et le son du disque était vraiment horrible et comme passé au laminoir. J'ai ensuite acheté le vrai premier album du groupe celui avec la grande banane intrigante que chacun connaît. Le son était toujours épouvantable, mais je m'étais visiblement accoutumé à lui. Quelques mois plus tard je repris même la chanson Sister Ray en me mettant une pince à linge sur le nez pour mieux imiter le drogué en chef Lou Reed quand il chante she's busy sucking on my ding-dong, mais c'est une autre histoire.


2 commentaires:

skorecki_louis@yahoo.fr a dit…

A QUAND un beau papier sur ORDET?

Philippe L a dit…

Je ne sais pas si j'en suis capable et puis il faudrait que je le revoie... sans m'endormir.