jeudi 7 juin 2018

The Rolling Stones - Sticky Fingers (1971)



1.

C'est le premier album des Rolling Stones paru sur leur propre label. La pochette est réalisée par Andy Warhol un escroc américain d'origine slovaco-ruthène assez fameux au début de la fin du 20e siècle. Brian Jones, ce Playmobil noyé à l'insu de son plein gré, n'est plus là depuis deux ans et nous ne perdons rien au change puisque son remplaçant le dénommé Mick Taylor et presque plus talentueux et en tous les cas moins « compliqué ».

2.

Quelques esprits retors pourront dire qu'avec ce disque la clique satano-brittanique commence à capitaliser sur ses arpents mauvais garçons, qu'elle se contente de faire guincher son côté drogué, ambigu et maléfique et que bon voilà quoi hein ! Sachez que tout cela n'est que roupie d'étourneau, ce disque est formidable, un point c'est tout !

3.

Brown Sugar qui ouvre le toutim est un titre presque capricant où il question d’esclavage de sexe interracial et de virginité perdue, le riff de guitare est assez fameux. Le reste de l'album est moins sautillant, plus délabré et plein de sous-entendus sombres. La moitié des chansons parle plus ou moins explicitement de l'usage de drogues. Dans Sister Morphine un type agonisant sur son lit d’hôpital réclame une dernière dose de morphine (les paroles sont à moitié écrites par Marianne Faithfull, une héroïnomane notoire et la guitare slide est tenue par Ry Cooder, un cocaïnomane cool). Wild Horses est une fausse vraie balade country où le lippu futur jogger Mick Jagger poétise autour d'une overdose aux barbituriques, c'est une chanson sublime forcement sublime qui, selon certains de mes informateurs aurait été vraiment écrite par Gram Parsons (un cow-boy cosmique qui finira tout bleu dans un motel miteux). Dead Flowers est une autre chanson country où l'on peut entendre de mesurables échos de Merle Haggard ou Buck Owens, mais en vachement plus toxicomane. Can not You Hear Me Knocking est une formidable usine à riff qui vire au jazz puis au rock quasi sudiste sans crier gare, il y a un beau solo de Mick Taylor. Moonlight Mile qui est le résultat retravaillé d'une jam session entre Mick Jagger et Mick Taylor est une conclusion parfaite.

4.

Je ne voudrais pas ouvrir un débat inutile mais il me semble qu'entre 1969 et 1972, les Rolling Stones étaient indubitablement les meilleurs.


1 commentaire:

Luc-Antoine Marsily a dit…

Indublitablement les meilleurs.
D'autant plus que les p'tits gars de Liverpoll étaient allés voir ailleurs s'ils y étaient..