lundi 21 novembre 2011

David Westlake – Westlake LP (1987)


David Westlake est un secret à peine partagé, une cause perdue, le type qui avec son groupe les Servants aurait pu ramasser la mise brit-pop mais qui ne la ramassera jamais. Il n’y a finalement pas grand-chose à écouter de lui, une compilation des Servants (Reserved), assez exhaustive, un bon disque solo sorti dans une indifférence polie en 2002 (Play Dusty for Me) et puis ce mini-album de 1987 (six titres pas plus, pas le temps de s’ennuyer). C’est un disque presque velvetien (et pelucheux), il y a un titre qui commence comme du Dire Straits (ironiquement) pour mieux finir Television (amoindrie). Il me semble que Luke Haines tient la guitare et qu’il y a un bout des Triffids dans le coup. L’humeur est nonchalante, toutes les chansons sont des chansons d‘amour un peu désabusées où le manque d’ambition et une douce résignation rodent (ce qui est très bien). Tenez écoutez cet Everlasting, c’est un bon exemple, une belle balade « pure Go-Betweens style », ce qui n’est pas peu, vous en conviendrez. Voilà.



mardi 1 novembre 2011

Wilco - The Whole Love (2011)


Tenez, le nouveau Wilco n’est pas foudroyant. Remarquez, il n’est pas désagréable non plus. En fait il est surtout plus Wilco digest qu’autre chose. Un coup Wilco krautrock, un coup Wilco americana, un coup Wilco à guitares. Un genre de condensé de tout ce que la clique de Jeff Tweedy a pu commettre depuis quinze ans, mais un condensé assez délavé et, surtout, un condensé sans vraies chansons. (Par vraies chansons j’entends des chansons qui tiendraient toutes seules sans les béquilles de la production et du gimmick entrecroisés). Bon il y a bien ce Black Moon qui pourrait frôler l’agréable, une potentielle vraie chanson presque aérienne avec de jolis arpèges, un genre de country rock ralenti avec une belle voix ad hoc. Sans ce creux dans la mélodie — allez siffler ça sous la douche —, ce serait presque du Wilco inspiré. Le reste du disque est beaucoup moins bien, guère émouvant, plus dans l’ersatz et vaguement agréable d’écoute. Voilà.