dimanche 25 septembre 2011

Nick Lowe - The Old Magic (2011)


Je ne referais pas l’histoire. Vous devez certainement déjà tout savoir de Nick Lowe. ses débuts chez Brinsley Schwarz. Son rôle de producteur mentor plus long que mon bras gauche (Dammed, Costello, Graham Parker, Pretenders). L’invention de Stiff records (premier label indépendant sur le marché), ses trois premiers disques solos, impeccables voire plus. Le non moins impeccable Rockpile en compagnie de Dave Edmunds. Son mariage avec Carlene Carter. Bref, je pense qu’il est inutile de vous rappeler tout ça puisque vous êtes tout autant informés que moi. Ce que je peux par contre vous signaler et que vous ignorez peut-être c’est qu’il faut aussi écouter, le Nick Lowe tardif. Le Nick Lowe tardif est moins couru, moins réputé, mais voyez-vous il est souvent très bon… Tenez son nouveau disque cet Old Magic frôle les limites de l’irréprochable. On y sent un type pas dérangé par le fait de vieillir, un type qui peut toujours faire ses tours de magie, certainement avec moins d’esbroufe, mais avec plein de maturité attentionnée à la place, ce n’est pas rien. Tenez pour confirmer mes dires, il faudrait que vous l'écoutiez ce disque, il est hors d’âge, plein de pop pré-Beatles, d’échos Brill Building, de fraicheur Everly bros. Il faudrait vraiment que vous l'écoutiez, vous auriez tort d’écouter autre chose.

N.B. Le Nick Lowe semi-tardif est également fréquentable, écoutez l’Impossible Bird de 1994, il est très bon.



dimanche 11 septembre 2011

Peter Case - Thank you St. Jude (2001)


Voilà une belle chose pas compliquée ; enregistrée en trois sessions et un après-midi avec un violon une guitare en bois et des chansons pour tout matériel. Le meilleur de Peter Case ? Peut-être pas, ce n’est pas certain, le meilleur de Peter Case est globalement ailleurs, chez les Nerves, les Plimsouls, ces parangons Power pop musclés et pleins de tendons saillants. Là, l’acoustique primant, nous sommes plus détendus, pas avachis, mais reposés, d’une ostensible tranquillité devant des « versions » calmes et épurés ; des « versions » qui oublient la pop survitaminée, pour mieux se prendre les pinceaux dans les racines de la grande tradition américaine (country, blues, Dylan, tout ce que vous voulez…). On entend Case quasi yodeler, il le fait bien, pas aussi bien qu’un cow-boy perdu, mais presque aussi bien. Les chansons tiennent toutes seules, elles sont proches de l’os et paradoxalement elles ne semblent pas chercher un quelconque point de douleur. C’est finalement un disque très plaisant, très bien pour les fins d’étés lorsque le soleil commence à descendre trop vite. Rien de plus, rien de moins, c’est déjà beaucoup.