dimanche 8 mars 2009

The Nerk Twins - Either Way (1997)



Un beau disque power-pop, simple et subtil, un doux courant à distance des récifs, une délicate maladie que l’on voudrait contagieuse ( la perle est une maladie de l’huître…) On fera mine de se soigner dans les vapeurs d’un éther inaltérable et dès que les lourds vigiles du majoritaire tourneront la tête vers de bien concrets azurs on plongera pour des perles ; il faut savoir discrètement encourager la pandémie.

Soit donc Jeff Murphy, rescapé des Shoes, vous voyez bien ce séminal combo power-pop parfaitement chaussé pointu, Jeff Murphy et Herb Eimerman : lui quidam plus obscur, flou et moins défini , ces deux là et treize chansons… et sur ces treize chansons, chose incroyable, neuf perles ! neuf miracles nacrés ! « What Does It Take? », un vilain petit canard amoureux d’une étoile, ode à l’amour non partagé, le cœur serré comme chez les frères Everly… « Either Way » bondissante pop-song tout simplement digne des plus sautillants efforts liverpuldiens labellisés Lennon/McCartney , « Star Away » « Dream for Love » « I Still Don't Love You Anymore » archétypales power-pop songs avec l’amour toujours qui carillonne comme chez les éclopés de Big-Star voir les pendus de Badfinger. Tout cela serait déjà beaucoup s’il ne fallait faire avec l’humour plus que flottant de nos deux ostréiculteurs : « 2 Woman » les déboires d'un vrai schizophrène amoureux sur fond de fausse country rigolarde, mais avec toujours quelque chose des « sentiments réels et palpables »… « I Love Jamaica » les Everly chez les Farrelly , crystal sea you and me, si vous voyez...

Voilà, voilà, je ne sais pas si je suis si convaincant que ça, c’est pourquoi en espérant voir perdurer la pandémie et nonobstant mes sourdes inquiétudes je resterais vigilant et dans une apnée quasi perpétuelle. Plonger pour des perles, mourir pour des perles, plonger pour des perles … la perle est une maladie de l’huître, je plonge, je suis toujours vivant.


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