dimanche 1 février 2009

White Lies - To Lose My Life (2009)



C’est avec une pointe d’aigreur contrariée au coin de l’estomac que le quadragénaire en chaussures à bouts ronds ouïra ce disque, il se remémorera alors le « rock héroïque » et il aura bien raison de trouver qu’il n’y a pas grand chose de pire. Le trentenaire en chaussures à bouts carrées trouvera, lui, l’ensemble pas mauvais, il faut savoir que le trentenaire en chaussures à bouts carrées ne se préoccupe que de son blouson Burberry, la musique n’est pas une priorité, il y a des traites à payer, des cruches à baiser et de toutes les façons : le « rock héroïque » c’est quoi ce truc ? Nous n’évoquerons pas la frange molle post-adolescente en Nike odoriférantes, elle ne jure que par les dépeignés d’Animal Collectif et ces gens sont des drogués .
Par en venir plus précisément à ce disque, la grande presse chaussée Church évoque ici et là l’ombre portée de Joy Division ; le quadragénaire en chaussures à bouts ronds n'y verra pour sa part qu’une pâle resucée d’Interpol et des Editors. Le quadragénaire en chaussures à bouts ronds ne vous refera pas l’article : chacun connaît ces patibulaires godelureaux en mèches Franck Provost.
Il faut savoir que lorsqu’il entendra mal vrombir ce machin verdâtre une fâcheuse tendance à perdre toute confiance en l’humanité saisira notre quadragénaire chaussé rond. Il y aura même certainement une irrésistible envie de pendaison qui rodera, des cols de polos Lacoste qui frémiront. Cependant rassurez-vous pour lui, il n’y a pas de trop réverbères à la porté de son cou, la neurasthénie ne sera que passagère et, bien vite, notre quadragénaire laissera ses chaussures à bouts ronds le guider promptement vers les seins de Sylvie.

NB : La pochette Art-School n’est pas mal, les lyrics mieux que la « musique » il n'y a pas de mal à être mieux. Nos « amis » désespérés étudiés ne partagent pas leurs vidéos, Il n'y en aura donc pas ; regardez plutôt les vraies (rares) de Joy Division, elles sont tissées d’une étoffe bien plus précieuse..

PS : les church(s) se cirent même sous la semelle et Ian Curtis était sincère, toute la différence est là.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

De l'importance d'être bien chaussé pour pouvoir donner des coups de pieds au cul...