mercredi 11 février 2009

Henry Badowski - Life Is A Grand (1980)



Il y a une dépression sur l'Atlantique; cette dépression n’ayant rien des âmes en peine et tout de la météorologie se déplace d'ouest en est vers une zone de circulation atmosphérique idéalement située au-dessus de l’ancienne région du soviet suprême. Cette primesautière dépression n’ayant aucune tendance à vouloir éviter son hypothétique point de chute en se perdant au-dessus du cercle polaire arctique, l'humidité relative ayant atteint un minimum peu usité en cette saison ordinairement viciée par les frimas, je ne crains donc pas de recourir à une formule désuète, mais parfaitement judicieuse : Vive la dépression !

Aujourd’hui fut une agréable journée, une journée parfaitement non cruciale et tellement non décisive qu’il eut été de mauvais goût de la meubler en écoutant autre chose qu’une somme non cruciale de disques absolument non cruciaux et loin du décisif.

Au hasard du peu important, mais du convenable pour l‘ameublement, ce disque d’Henry Badowski : un disque très élégant, très barrettien dans l’âme, très anglais dans le bon non-sens. Un disque préparé et presque mitonné par un homme orchestre vétéran punk (Chelsea, Damned, Alternative TV...) tâtant de tous ses instruments. Si l’on excepte deux trois grimaçantes scories eighties de type saxophone en plastique le tout est tout à fait délassant et donc parfaitement dans le mood iridescent du peu prépondérant… barrettien disais-je… un peu Kevin Ayers aussi. Kevin Ayers chez Gary Numan ou l’inverse, comme si ce rendez-vous là était possible voir non-antinomique à l'instar du premier jour d’hiver venu sans tempête.

PS : Ce disque est sorti en 1981, ce n’est donc pas du retro bidule.

Nb : La basse est flanguée sur le dernier titre.

3 commentaires:

skorecki a dit…

SAVEZ-VOUS COMMENT FIRE CIRCULER CA, c'est urgent
d'avance merci

MOURIR 0 LIBé?
en attendant de lire jeudi 19 février, dans politis mon petit courier de protestation et de soutien à florence, voici les dernières nouvelles, je vous préviens, elles font froid dans le dos ....

aujourd'hui mardi, j'ai été jeté manu militari du hall de libération où je venais soutenir florence, sans droit d'y revenir: c'est évidemment illégal mais les deux sbires qui m'ont viré (didier pourquery et françois sergent) le faisaient à la manière des CRS sanglants de 68: quel effrayant retour d'histoire que ces ex maos, au déni de toute loi démocratique, de tout usage commun, et de tout sentiment humain, se transforment ainsi en bêtes sanguinaires, ces mêmes bêtes qu'ils ont si longtemps combattues ...
inutile de dire qu'à libé, ce matin, à l'accueil, personne n'a bronché: lâcheté ambiante, angoisses diffuses, peurs sur la ville-libé, tout contribue à faire de l'équipe un ghetto de zombies apeurés, mais au fond, tout celà est surtout destiné à affaiblir florence, à la faire craquer, à l'user au plus vite ...
ne t'en fais pas florence, je reviendrai ...

Philippe L a dit…

Cher Louis

Je compte pour très peu et mon pouvoir de nuisance est assez relatif, j’essaierai néanmoins de faire tourner tout ça à mon modeste niveau… Pour la nuisance un petit tour sur le site de Libé et un « phagocytage » en règle des commentaires me semble une idée assez réalisable, quant au fond du problème je vous soutiens, vous et Florence Cousin en tout et pour tout…

skorecki a dit…

merci, je vous assure que j'en ai besoin (et elle , et elle ...) .. l'ironie de tout ça c'est que je termine EN CE MOMENT le montage final de SKORECKI DEMENAGE, où j'ai devant les yeux et dans les oreilles des images et des paroles criardes, qui datent de plus de deux ans, un moment où on se battait encore maladroitement pour la SURVIE de libé .... aujourd'hui, disons que libé appartient au passé, définitivement au passé ...