jeudi 27 septembre 2007

The Nits - Ting (1992)



« Mais non, ce n’est pas cela… je suis petit, voyons, provisoirement petit… je roule… je roule je suis une avalanche dans la montagne ! Je vous en prie, gens qui passez par là, soyez assez bons pour me dire qu’elle est ma taille, mesurez-moi ces bras, ces jambes. »

Franz Kafka - Description d'un combat


Alors on voudrait être un mélange douteux de Lester Bangs et d’Alexandre Vialatte alors que ne sera jamais rien si ce n’est un Robert Walser sans œuvre ou un André Suarès sans colère. On voudrait chercher la profondeur des choses car l’ironie ne descend jamais jusque-là, mais non il n’y a pas de profondeur il n’y aura jamais de profondeur, toujours de l’ironie, de la surface qui cherche de la profondeur, comme ça, une protection mais une protection dangereuse. Alors il y a bien ce disque des Nits, le plus beau, mais à quoi bon ? Des yeux lavés et ternis par les larmes, du feu dans la tête, des maisons sur la colline (et pas derrière, saloperie d’ironie), un piano, un accordéon et encore du feu dans la tête…. Satie avec du feu dans la tête… mais la discrétion des disques silencieux, ces disques qui font taire un univers trop bruyant et tous les fracas de la tonitruance.

Chut ! je me soustrais…

8 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai mis quelques écoutes pour trouver ce disque véritablement "beau", moi fan des Nits depuis des temps immémoriaux. La beauté, non, ne se mesure pas à la surface des choses, quand bien même ces choses paraissent aussi frêles et dérisoires. On rajoutera pour les complétistes que "Ting" trouve un émouvant prolongement orchestral dans "Hjuvi, A Rhapsody In Time", qui fait la fête à Gerschwin, Satie et Bartok.

skorecki a dit…

oui, c'est assez beau (je connais mal, je l'avoue, alors j'en ai parlé à un ami -qui connaît tout- il m'a dit que c'était dEUS, mais en moins bien).
dEUS, je connais un peu plus (mieux que les NITS en tout cas), j'ai regardé, écouté des trucs sur YOUTUBE, comparé les deux groupes, et .. au finish ... c'est dEUS que je viens d'ajouter, dans une sorte de rayon NOUVEAUTéS sur mon blog).
PS. je ne parle que de moi, excusez moi, à mon, âge on ne se refait pas.
PS 2. pour moi, qui n'aime que les morts (en musique s'entend), NITS, c'est de la super nouveauté.

Anonyme a dit…

Skorecki, n'écoute pas ton ami, il a mauvais goût (Je ne vois pas grand'chose à comparer entre dEUS et les Nits, sinon leur représentativité du Bénélux).

Anonyme a dit…

Je ne suis pas sur qu'il est mauvais goût sur ce coup là mais il est certain qu'il manque de discernement...

-Twist- a dit…

Jamais mis une oreille sur un disque des Nits. Mais la chronique donne envie. Comme d'hab.
Ah, s'il ne devait rester qu'un blog... ca serait celui-ci...

Anonyme a dit…

Conneries de conneries, il n'y a que toi pour glisser d'Emmett Miller à bientôt Kat Omurat, Raoul tu pervertis les meilleurs et les plus purs.

Philippe L a dit…

Toi je t’attendais et voilà tu es là

milkamn a dit…

Les nits sont bien au desus de deus depuis plus de 35ans et ce groupe n'a pas été formé par 4 étudiants de l'école des beaux arts en 1974 pour rien,contrairement à tous ces groupes comme Deus qui ne font que se répéter et sentir la vieille chaussette d'album en album.

Chez les Nits que de la diversité musicale ,des richesses de composition.

David/pianiste/Bruxelles 5 années de solfège.