dimanche 7 septembre 2008

Roger Rodier - Upon Velveatur (1972)



Alors, voilà le beau temps ! Fini le brutal et l’artificiel, les mauvaises sueurs et la rancune des sentiments étalés, les tripes sur la table… non-merci ! Fini ce pesant sirocco que Nietzsche voyait marauder au-dessus du désert chez le lourd et lent Wagner… Fini le génie impoli, place à ce qui n’est que léger car chacun sait que ce qui est bon est léger et que tout ce qui est divin marche d'un pied délicat…
On s’explique alors sans peine à soi même ce qui pousse son propre goût vers cette somme de légèreté représentée par Roger Rodier, une sorte de nostalgie de la nostalgie, ce léger regret en arrière et cette tristesse tranquille pas si enfouie là… la tristesse tranquille et sans cause d’un enfant solitaire. Alors restons pensif le front aux vitres, observons le tissu uni de l’existence et la légère mélancolie monter, c’est en ce tissu que le rêveur cherche la vie tranquille et échappe au sirocco. Restons pensifs et écoutons cette musique suspendue, comme celle de Nick Drake comme certaines mélopées brésiliennes formant sensualité sans les corps, regardons sereinement le ciel gris de l'abstraction et comme zébré d'éclairs la lumière assez forte pour faire apparaître le filigrane des choses; les grands problèmes si proches qu'on croirait…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

O temps suspend ton vol et vous heures propices suspendez votre cours.... Mauvais réveil et maux de tête, comme un lendemain de bad tripes (ah ah elle est bonne). Et oui mon fifi, la vie est un long fleuve tranquille. Quant au Temps, "l'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive, il couke et nous passons.