samedi 7 octobre 2006

Le « croquignolet » du jour - Joe « King » Carrasco




Vous voyez 96 tears de ? (question mark) and the mysterians ? hymne garage punk tellement définitif qu’Alan Vega un jour de lucidité voulait le substituer au Stars Spangled banners ni plus ni moins … 96 tears ce truc incontournable de sniffeur de colle chicanos et bien Joe « King » Carrasco tourne inlassablement autour sans pouvoir vraiment l’approcher . Presque un goût de quête mystique où en cherchant un saint graal bariolé on se retrouve rigolo de service.
Pourtant Joe « King fait beaucoup d’efforts pour éviter les lazzis goguenards : il est affublé d’une vaste cape fourrée d’hermine et d’une ridicule couronne. Il est né dans l’Ouest du Texas ce qui pose son homme, il se voit comme prince aléatoire de ce bidule cocasse qu’est le tex-mex : Litanie passablement croquignolette à base d’orgue époumoné mariachis et polka avec tout le tremblement frontalier, 96 tears moins la colle : le tex-mex quoi !



Apres des débuts autochtones pleins de farfisa fureteur Carrasco est repéré par la clique raide de chez Stiff records qui lui fait enregistrer un premier album en 1979 « Joe King Carasco And The Crowns » avec le sautillant « Caca De Vaca » titre qui résume toute la philosophie du bonhomme et titre que je ne traduirait pas ne maîtrisant pas totalement la langue de Cervantès . Sur scène Carrasco est une version latine possible de Jonathan Richman, il fait des bonds en glapissant des « Caca de Vaca » (c’est une manie) parfois pris d’une soudaine envie de partage incongrue il plonge dans le public jusqu'à ce que le fil de sa guitare le plombe en plein vol le ramenant à une réalité plus triste et conforme(la gravité) … Donc voila il y a beaucoup de candeur non feinte chez lui c’est indéniable mais toujours pas de 96 tears, alors il continue ... le graal vous savez.. Il à beau enregistrer un titre avec Michael Jackson sur l’album « Synapse Gap » en 1982, le public se lasse bien vite de cet olibrius folklorique … Carrasco réapparaît à la fin des eighties en chanteur militant avec l’album « Bandido Rock » qui contient des hymnes à Zapata et à la révolution nicaraguayenne , des hymnes oui certes mais toujours pas de 96 tears, les accidents ne se répètent pas si souvent que ça et Joe « King » Carrasco sera donc anecdotique, mais le monde n’est-il pas fait d' une somme d’anecdotes , je pose la question ?

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