- Quelle est la chose la plus importante pour toi ?
- J’aime la nature, c’est tout ce que j’ai à dire. J’essaye de vivre avec elle, j’aime la voir, je dors dehors parfois, je l’aime. Je veux apprendre d’elle, comme les Indiens. On peut dire que je suis un « néo-primitif » mes chansons le sont aussi, ma musique vient de la nature, elle est facile. J’aime apprendre des Indiens. Je n’en ai pas beaucoup rencontrés mais j’écoute ce qu’ils disent. J’ai entendu des chefs indiens parler, et j’écoute beaucoup leur musique. Elle est … honnête ! Il y a beaucoup de tribus différentes, c’est dur de décrire cette musique, à part le fait qu’il n’y a pas trop de synthétiseurs dedans ! Elle m’inspire, elle m’est proche, j’écris des chansons sur les Indiens, les Indiens aussi.
- T’intéresse-tu à la politique ?
- Pas comme certaines personnes. Je suis moins branché par la politique que par la nature. Je sais ce qui se passe, quoi. Est-ce qu’il semble que je ne vive pas dans le monde réel ? La nature n’est-elle pas le monde réel ? Les gens qui dirigent le monde vont disparaître, la nature va rester. Je pense qu’elle est le seul monde actuel. Vivre dans le monde d’aujourd’hui, c’est s’intéresser aux ratons laveurs et pas à la politique ! Je commence seulement à vivre, j’apprends à comprendre, mon cœur est là (…) J’aime le monde entier, j’aime Paris, j’aime voir des gens, je ne veux pas vivre en sauvage dans les bois. J’ai choisi de vivre quelque part mais cela ne m’empêche pas d’aimer d’autres endroits, la nature est partout. Je ne suis pas un extrémiste dans ma position ai-je même une position ? J’ai un DESIR d’être près de la nature, et d’être international, de chanter pour les gens en Espagne en Scandinavie. J’aime ce que je fais, je l’ai choisi, je suis libre. Rien n’est jamais parfait, mais ça va plutôt bien pour moi. Je suis heureux quand je chante, et que mon audience pleure ou rit.
Jonathan Richman – Juillet 1982
Petit cadeau Jonathan nous fait le petit dinosaure :