vendredi 12 novembre 2004

Fahrenheit 451



Bon tout compte fait avec le son et la magnifique musique de Bernard Hermann c’est bien un film de Truffaut malgré le décorum la photo un peu arty et des acteurs totalement affectés et un peu fantomatiques, c’est un film Truffaldien parce qu’il empoigne deux trois thèmes récurrents et compléments intimes chez lui, la transmission du savoir, l’amour des livres c’est idée que la culture n’est pas une chose que l’on gobe tout cru, que les écrivains et artistes continuent de vivrent à travers leurs œuvres et bien après leur mort, ce thème est aussi celui de la Chambre verte, une sorte de mysticisme laïque ou les saints seraient des écrivains. Ne pas oublier d’où vient Truffaut autodidacte qui s’est fait par la lecture et grace à des "maîtres" forcement amoureux des livres (Bazin, Cocteau) , c’est pourquoi tout ça est très émouvant parfois. Pour le reste le film malgré un coté visionnaire indéniable (qui était déjà dans la nouvelle de Bradbury je pense) est trop corseté par la direction artistique, la photo est belle mais a vieilli et donne au film un coté kitsch pas très réjouissant, les décors le metro aérien même si c’était une bonne idée d’utiliser un matériel déjà existant est un peu trop monolithique, et si il a un coté assez émouvant Oscar Werner est un peu absent, Julie Christie est filmée comme un substitut probable de Françoise Dorleac, le plus beau plan du film est assez contradictoire c’est celui ou les pompiers brûlent la bibliothèque de la vieille femme et accessoirement celle ci avec, la on voit les livres qu’aimait Truffaut partir en fumée comme des déclarations d’amour et au milieu du feu une photo d’Anna Karina dans la Religieuse de Rivette, qui est peut être l’acte de naissance caché de mai 68.

Aucun commentaire: