vendredi 10 septembre 2004

Garrincha

L’âme damnée de Pelé.
Il y a ceux qui cherchent laborieusement et puis il y a ceux qui trouvent comme Picasso ou comme Garrincha qui malgré une démarche chaplinesque acquise des l’enfance au travers d’une méchante polio lui faisant des guibolles hors normes transforme le mal être en sublime grace à une gestuelle à proprement parler miraculeuse entre le ridicule et l’immensément poétique une sorte de suave équilibre, Garrincha est un créateur d’arabesques de mouvements incongrus alimentant la stupéfaction de l’adversaire plus partenaire inconscient de l’œuvre en mouvement qu’autre chose, Pelé lui plus lisse n’était que sensualité et intelligence un classique un peu trop honorable couvert d’honneurs sain de corps et d’esprit fidèle en amour une sorte de collabo de la normalité qui finira ministre, Garrincha lui brûle sa vie comme ses adversaires baise tout ce qui bouge il est paraît il pourvus d’un sexe surdimensionné et il l’utilise, fume et bois finis dans la plus extrême détresse le delirium tremens remplace le sourd grondement du stade, Il meurt à Rio do Janeiro le 20 janvier 1983 à 49 ans des milliers de pauvres hères descendent des favelas et suivent son cercueil juché sur un rutilant camion de pompiers Garrincha ne jouera jamais au cosmos de New York il fait parti du cosmos presque pour toujours comme toutes les étoiles…

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